Le pèlerinage en Terre-Sainte initialement prévu du 3 au 13 mars 2020 a été écourté après deux jours, en raison des mesures sanitaires liées au coronavirus, prises par les autorités israéliennes et palestiniennes.
Les 40 pèlerins ont vécu la première journée dans le désert du Néguev où ils ont visité un site nabatéen, assisté à la messe célébrée par leur accompagnateur le père Gérard Naslin et vécu une marche spirituelle avec silence et méditation. Ils sont restés confinés durant la deuxième et dernière journée à l’hôtel en prenant le temps de célébrer, d’échanger et de profiter d’un enseignement sur le thème « Dieu et la souffrance ».

Le père Gérard Naslin leur a donné la parole et vous trouverez ci-dessous l’expression de certains d’entre-eux qui témoignent de « l’éclat d’espérance » qu’a pourtant représenté ces deux jours.

Le désert m’a donné soif… soif de revenir dans ce pays biblique… soif de marcher où Jésus est passé… j’ai hâte de finir ce pèlerinage si prometteur.

Mon chemin de foi est depuis longtemps un tracé en pointillés. De l’asphalte… de la terre… de la terre. Je comptais sur ce pèlerinage pour effacer quelques doutes. Je n’ai pas au terme de ces deux jours tout gommé, mais néanmoins le discours m’a ouvert les yeux. A l’année prochaine j’espère.

Ce pèlerinage « avorté » m’a apporté à la fois des joies et des frustrations.Joie de cette journée dans le désert avec la beauté et la grandeur de la nature environnante, de l’émotion de la messe dans les ruines de l’église byzantine où notre prière était portée, soulevée par la prière de tous ceux qui nous ont précédés dans ces lieux.Frustrations de ne pouvoir aller plus loin dans tous les lieux si chargés de la présence même du Christ et de toutes les premières communautés chrétiennes.Joie de toutes ces si belles rencontres avec nos frères en pèlerinage et au moment même où nous commencions entrer en réelle communion fraternelle. Frustrations de devoir nous séparer si vite et si brutalement.

Je crois que si nous étions restés les 9 jours comme prévu initialement, j’aurais retrouvé le chemin de l’Eglise, et j’aurais appris à pardonner, ce que je ne sais pas bien faire. J’ai repris confiance en la foi. Merci pour tout ce que j’ai appris en deux jours.

Après ces quelques jours en Terre Sainte, je repars…grandie dans ma vie d’enfant de Dieu, appartenant à la grande famille des chrétiens tous différents, tous en marche à l’image de ce groupe de pèlerins de mars 2020…nourrie par cette belle expérience du désert du Néguev, ces étendues rocailleuses foulées par tant d’hommes et de femmes, et par Jésus lui-même : désert habité par la Parole de Dieu…envoyée à la rencontre de mes frères pour témoigner de cette merveilleuse expérience d’écoute, de partage, de prière. En attente d’une suite en Terre Sainte, ce n’était qu’un apéro, copieux certes, mais qu’un apéro.

Ce furent simplement deux journées. Mais quelles journées ! Je ne priais plus. Si j’essayais, c’était en commençant : « si tu existes », et j’avais l’impression d’un grand vide en face de moi, le trou noir des scientifiques. Je ne sais pas si je réussirai tout de suite, mais les témoignages, les paroles simples et tellement humaines que j’ai entendues font que je vais essayer d’agrandir cette petite lumière qui semble s’être introduit dans le grand trou noir. J’espère que nous aurons la possibilité de reprendre ce pèlerinage. Je le souhaite vraiment.

Beaucoup de réflexion pendant ces deux jours ! Nous attendons la suite avec impatience.Après cet apéritif en Terre Sainte, j’ai un réel désir de revenir en pèlerinage le plus vite possible pour me mettre à l’écart en me rapprochant de Dieu. Cette expérience du désert du Néguev fut intense et bonne. À quand la prochaine date de départ ?Je ne savais pas trop pourquoi j’avais accepté de participer à ce pèlerinage. Après ces deux jours de réflexion, de silence et de prière, je vais mettre mes pas dans les pas de Jésus. À poursuivre.

Deux jours extraordinaires bien trop courts, mais riches en enseignement et en partage. La parole du Christ était là et a fait beaucoup de bien à chacun. Ce n’était qu’un apéritif copieux.