Les équipes du Service Évangélique des Malades ont redoublé d’ingéniosité pour garder le lien avec les personnes âgées qu’elles avaient l’habitude de visiter et d’accompagner :

  • des cartes envoyées pour Pâques – et même des chocolats – aux personnels des EHPAD et aux résidents,
  • des appels réguliers pour prendre des nouvelles, prier ensemble et faire passer le temps,
  • des courriers accompagnant le bulletin paroissial, un message plus personnel et parfois un dessin d’enfant…

Découvrez ci-dessous le témoignage de Jean-Luc, membre du Service Évangélique des Malades de la paroisse Saint-Paul-Notre-Dame-du-Rosaire, paru dans le trait d’union de la paroisse :

Les membres du Service Évangélique des Malades de la Paroisse St Paul-ND du Rosaire tiennent à garder le lien et même des échanges pendant la période de confinement. Pour respecter pleinement les consignes sanitaires, c’est le téléphone qui a fonctionné !

Chaque membre a eu le souci d’appeler régulièrement, ceux et celles qu’ils rencontraient auparavant dans les célébrations communautaires de la résidence ou lors de visites à domicile. Un membre du SEM constate que ces échanges téléphoniques ont permis de créer des liens d’amitié, de partage, de solidarité qui aident chacun, de part et d’autre, à rendre plus vivable le temps du confinement.
Que disent les personnes âgées ou malades de cette épreuve qu’est, pour elles, le confinement ?
Beaucoup comprennent ce qui se passe dans le monde et autour d’elles et savent qu’elles font partie des personnes « fragiles ». Une résidente dit que chaque jour elle remercie le personnel de venir travailler, alors que chacun a une famille à protéger.
Des membres du SEM reçoivent des remerciements à chaque conversation téléphonique : « Merci de vous intéresser à nous ». Dans les conversations, il a souvent été question de la fête des Rameaux, de la Semaine Sainte, de la célébration de Pâques, de la bénédiction du Pape.
Quelquefois il a été possible de faire remettre une branche de Rameaux, le livret « Prions en Eglise » par l’intermédiaire de la Résidence.
Mais au fil du confinement, la solitude se fait sentir, et la souffrance de ne pas pouvoir sortir seul (mème dans le cadre de la résidence), l’absence de visites de la famille et amis, le confinement dans la chambre, la prise des repas dans celle-ci, génèrent de la tristesse : beaucoup ne comprennent plus ! La présence et l’attention du personnel soignant (proposant de temps en temps des promenades accompagnées) ne suffisent plus à redonner la paix.

D’une fois sur l’autre, le moral et le ton des échanges téléphoniques peuvent beaucoup changer : c’est long ! mais aussi « il y a plus malheureux que moi ou que nous ! » et cette dernière réflexion est importante et nous la valorisons puisqu’elle ouvre sur une pensée ou un regard sur d’autres.
Mais restent tous ceux et celles qu’il est difficile de rejoindre par téléphone, En raison de troubles cognitifs, tous ceux et celles qui décrochent (n’ont plus envie de manger, de s’habiller, …).

Des prises de conscience sont en train de se faire actuellement, souhaitons que notre société puisse trouver la manière de protéger la santé tout en reconnaissant la nécessité des liens affectifs.