Le dimanche 8 mai 2022, s’ouvrira pour notre diocèse une Année de l’Appel. Une année pour que chaque baptisé s’interroge : où et comment Dieu m’appelle-t-il à servir ? Une année pour que toute notre Église diocésaine, dans ses diverses réalités, prenne conscience que l’appel aux vocations est l’affaire de tous. Une année pour faire resplendir l’arc-en-ciel des vocations. Chacune a sa couleur, mais toutes ensemble, elles manifestent l’Alliance que Dieu est venu sceller avec l’humanité en Jésus-Christ. Une année pour manifester aux enfants et aux jeunes toute la joie qu’il y a à
se donner au Christ et à l’Église dans les ministères de prêtres et de diacres, dans la vie consacrée…
Je voudrais transmettre aux catholiques du diocèse ces 4 convictions :
Prier, tout commence par-là !
Et prier pour les vocations, c’est la première chose à faire, nous dit Jésus lui-même : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. » (Luc 10, 2). Ainsi, l’année de l’Appel sera d’abord et avant tout une invitation à nous tourner vers le Père des Cieux afin que se lèvent dans notre diocèse les serviteurs dont il a besoin et pour que les baptisés aient à cœur par toute leur vie de relayer les appels du Seigneur, conscients que l’Église, pour déployer sa mission, a besoin de consacrés, de diacres et de prêtres, de fidèles-laïcs attachés au Christ et passionnés par le service de l’Église et du monde.
C’est toujours dans l’Église que l’on découvre sa vocation
Il s’agira également, durant cette année, de sensibiliser à la question des vocations toute notre Église diocésaine, à travers les familles, l’Enseignement catholique, les paroisses, les services et mouvements d’Église… Les vocations de prêtres, de diacres, de consacrés naissent et s’épanouissent dans des communautés chrétiennes « assidues à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières ». (Actes 2, 42). C’est toujours dans l’Église que l’on découvre sa vocation, parce que chaque vocation personnelle s’inscrit dans la vocation de l’Église.
La vocation de l’Église est de faire entrer dans une Alliance d’amour
La vocation de l’Église précisément est de faire entrer dans l’alliance que Dieu a scellée avec l’humanité dans la mort et la résurrection de son Fils. Il s’agit d’une alliance d’amour car « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3, 16). Alors, si la vocation de l’Église est d’aimer ce monde comme Dieu l’aime, les vocations seront réponse à l’appel de Dieu qui supplie ses enfants de témoigner au monde de quel amour il l’aime. Cela passe par l’engagement total de toute sa vie à la suite de son Fils que ce soit dans le mariage, la vie consacrée, le diaconat, le presbytérat… Aucune vocation n’est plus grande qu’une autre, toutes sont nécessaires et aucune ne peut vivre sans les autres. Nous sommes tous responsables de la qualité de la réponse des autres à l’appel du Seigneur.
Tous, quelques-uns…
C’est dans cette dynamique ecclésiale et personnelle que peuvent se manifester chez certains, des appels plus spécifiques à servir l’épanouissement de la grâce baptismale et favoriser ainsi la réponse aux appels du Seigneur. C’est notamment le cas pour la vocation presbytérale. Les ouvriers que nous prions le Maître d’envoyer à sa moisson ne sont pas uniquement les prêtres. Mais le ministère des prêtres est tout entier ordonné au service du peuple de Dieu, un peuple qu’ils sont appelés à aimer et à servir afin qu’il témoigne de sa joie de marcher à la suite du Christ et qu’il annonce au monde son Évangile. Les prêtres sont ainsi chargés de rappeler à tous ce à quoi les appelle leur baptême. Merci au Service diocésain des vocations d’avoir eu l’initiative de cette année de l’Appel et de veiller à son animation durant toute une année. Je suis convaincu que c’est en donnant consistance et visibilité à la dynamique vocationnelle du peuple de Dieu que l’on pourra
aider toutes les vocations à mûrir et à se développer. Prions donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa mission, dans la certitude que tout ce que nous demanderons au Père des Cieux, il nous l’accordera !
Mgr Laurent PERCEROU
Évêque de Nantes
paru dans ELA n° 125 – mai 2022