Samedi soir 19 septembre 2020, 150 à 200 jeunes se sont réunis à l’invitation de la Pastorale des jeunes à l’église Notre-Dame du rosaire à Rezé pour une veillée d’accueil de Mgr Percerou, placée sous le signe du témoignage.

Après s’être lui-même présenté aux jeunes, l’évêque a accueilli avec émotion le témoignage de plusieurs d’entre eux affirmant leur foi, et la place que Dieu prenait dans leurs vies :

Découvrir les témoignages des jeunes
Maud, élevée dans la foi et portée par les rassemblements

Maud« Je m’appelle Maud, j’ai 16 ans, et je suis en terminale et je viens de la paroisse Sainte-Croix-en-Châteaubriant. Je suis très honorée de pouvoir venir participer à cette veillée, et qui plus est, de pouvoir venir témoigner de ma foi. Bienvenue à vous, Monseigneur Laurent Percerou,  j’espère  qu’à travers mes quelques mots je vais pouvoir vous aider à mieux comprendre les jeunes de notre diocèse de Nantes. Tout d’abord, pour parler de moi, je dirais que je suis une personne curieuse, avec plein de questions, et surtout dans le besoin d’aider les autres. La foi est donc une opportunité pour moi de répondre à ces besoins. Être chrétienne m’apporte confiance au quotidien, et m’aide à me sentir mieux .J’ai toujours été baignée dans la foi, et quand j’ai eu l’âge de décider ou non de ma chrétienté, c’est tout naturellement que j’ai décidé d’y rester. Avide d’en apprendre toujours davantage sur Jésus et son enseignement.

Je dirais que Dieu m’accompagne dans ma vie de tous les jours à travers la prière, par mes lectures ou encore par la messe, dans une relation personnelle avec lui. Mais aussi, il m’accompagne chaque jour à travers les autres et ce que nous avons à nous offrir chacun d’entre nous. Particulièrement dans ces temps forts, qui sont pour moi des piliers fondateurs dans ma foi. Happy Day à Nantes, des camps à la Melleray de Bretagne, le Tro Breiz, ma confirmation, ou encore les concerts d’Hopen ou de Natacha St Pier que nous avons eu la chance d’accueillir à Châteaubriant. Dans ces moments, je  sens, non pas un lien fort entre moi et Dieu, mais un lien fort entre moi, les autres et Dieu. J’en profite pour remercier tous les acteurs qui permettent de vivre ces magnifiques temps, qui prennent le temps de nous écouter, merci aux animateurs de pastorale, merci aux prêtres, aux bénévoles qui viennent donner de leur temps pour passer de si bons moments avec nous. Dans la construction de notre foi, se sentir entouré est vraiment important. Chaque être humain a besoin de vivre sa foi comme il en ressent le besoin et selon moi, la relation seule à seule avec Dieu est nécessaire. Mais, nous avons aussi besoin de vibrer, de nous sentir entouré et de ressentir cette force donnée par Dieu à travers des moments de forte union tous ensemble.

Seigneur, merci de nous avoir tous réunis là ce soir, que cette veillée soit source d’amour, de joie et de belles rencontres, prends soin de chacun d’entre nous, Continue de faire prospérer notre diocèse, et sa belle communauté de jeunes dynamiques. Aide-nous à toujours grandir dans la foi, rien qu’un instant, une petite parole, c’est déjà un pas de plus vers toi. Aide-nous à toujours garder ce lien, aussi minime ou grandiose soit-il. Nous pouvons tous rencontrer des hauts et des bas dans notre foi, et c’est normal, mais ne perdons pas ce lien. Continue de nous faire vivre des rencontres telles que celles de ce soir, aide-nous à continuer de nous faire vivre ce qui nous inspire. Chaque jour, vivons-le avec toi, et pour toi. Façonne-nous comme tu sais qu’il est bon de le faire, et en confiance, laissons-nous guider par le chemin que tu nous donnes. »

Elie, l'un des instigateurs de la Maison Claire et François

«Elie Je m’appelle Elie, j’ai 30 ans, j’habite à Clisson dans le sud  est du diocèse et je suis enseignant en CE2. On m’a demandé de témoigner de mon engagement autour de l’écologie intégrale, en particulier au sein de la maison Claire et François.

Il y a une expérience qui a été fondatrice pour moi (que ce soit au niveau humain, spirituel ou intellectuel) c’est la mission humanitaire que j’ai vécue à Manille aux Philippines en 2011-2012 avec l’organisme Points-Cœur. Vivre une vie communautaire et de prière au service des plus pauvres dans les bidonvilles m’a permis de me rendre compte qu’il y avait une simplicité de vie qui était libératrice (celle que je pouvais vivre comme volontaire sans portable, sans ordi sans frigo mais vraiment disponible pour la rencontre, l’amitié, la prière…) et la misère, que je côtoyais  dans la boue et sous les plaques de tôles, qui est inacceptable.

Rentré en France, je me suis beaucoup interrogé sur mon mode de vie, sur l’impact qu’il pouvait avoir à l’autre bout de la terre ? J’avais soif de plus de cohérence, je me rendais compte à quel point ma foi, à quel point l’appel du Christ à le suivre me demandait un changement profond.  Et c’est alors que l’encyclique du pape François, Laudato Si a été publiée. Ce fut pour moi une grande joie car je me sentais encouragé dans mes questionnements.

Avec quatre amis nous avons eu le désir de répondre à cet appel du pape, de mettre en pratique ce qui nous habitait chacun depuis quelques temps : une vie plus simple, plus fraternelle, plus cohérente qui prend sa source dans la prière. C’est ainsi qu’est née, il y a 3 ans, la maison Claire et François, une colocation de jeunes professionnels dans un ancien presbytère d’Orvault dans la banlieue de Nantes.

Les colocataires ont pour mission d’entretenir le terrain, autrefois inutilisé, autour de l’église et du presbytère, dans lequel les habitants du quartier viennent régulièrement et tout simplement pour remplir le composteur, nourrir les poules, admirer les plantations et le four à pain.

Une pièce de la maison est devenue notre petite chapelle. C’est là que nous nous retrouvons tous les soirs pour prier. Le Christ est la source de notre engagement, l’écologie n’est qu’un moyen. Un moyen de témoigner de notre désir de protéger la création de Dieu, de montrer la cohérence, dont certains doutent parfois de l’engagement chrétien, mais aussi de rejoindre nos contemporains dans leurs préoccupations.

Aujourd’hui je ne vis plus à la maison Claire et François, d’autres ont pris la suite, et l’aventure continue. Pour ma part j’essaie de continuer à mettre en pratique ce que j’ai appris et à transmettre ce que je peux à mes élèves dans la belle école St Jean Paul II où j’exerce.

Pour conclure, si des personnes sont intéressées, il existe une fraternité qui se réunit une fois par mois à la maison Claire et François. »

Léandre, en chemin vers le baptême

Léandre« Je m’appelle Léandre. Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours cru en Jésus bien que je n’ayant reçu quasiment aucune éducation chrétienne. J’ai toujours ressenti une présence ainsi qu’une protection qui m’accompagne où que je sois et quoi que je fasse. Aujourd’hui je demande le baptême afin d’intégrer la grande famille des catholiques. Je remercie le Seigneur de m’avoir guidé jusqu’à cette église, le premier dimanche de ma vie où j’ai assisté à une messe. J’ai fait la rencontre de Luisa, bien plus tard, par l’intermédiaire du curé Daniel Orieux. Je me rappelle lui avoir simplement demandé où je pouvais poser mon sac et il a rapidement engagé la conversation, je lui ai parlé de mon envie d’être baptisé et c’est de cette même manière que j’ai entamé le  chemin qui mène jusqu’à ma renaissance prochaine, car le baptême est pour moi le début d’une nouvelle vie , une vie dans laquelle je pourrai prendre un autre chemin, celui de Jésus Christ. Amen. »     

Maëlle, membre de la JOC

Maëlle« Je m’appelle Maëlle j’ai 20 ans et je suis en troisième et dernière année d’études pour devenir éducatrice de jeunes enfants. J’habite à Bouguenais, juste à côté de Rezé.

Je suis née de parents tous les deux chrétiens et membres actifs de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) puis de l’ACO (Action Catholique Ouvrière). C’est donc naturellement que j’ai été baptisée vers 1 an puis j’ai suivi le caté pendant mes années d’école primaire pour faire ma première communion.

C’est lors de mon année de communion que j’ai pu vraiment me dire intérieurement que, oui je croyais en Dieu, pas simplement car mes parents y croyaient mais car je le sentais au fond de moi.

Par la suite mes années collèges ont marqué une pause dans ma foi. Une grosse remise en question de mes convictions, de la colère je pense aussi car ma maman est tombée malade pendant ces années-là. On se pose plein de questions et on ne trouve pas forcément de réponse. En septembre 2015,  ma mère reçoit un mail de Luisa Chavez, ici présente, proposant aux jeunes de la paroisse de commencer un parcours pour faire leur confirmation. Je me suis dit « Pourquoi pas ? » et deux jours après je me lançais. J’ai passé un an et demi très riche en réflexion sur ma foi, comment je la faisais vivre au quotidien. Je me rappelle de nos débats animés autour d’une pizza avec d’autres jeunes qui sont devenus depuis des amies fidèles voire même ma belle-sœur pour l’une d’entre elles. J’ai fait ma confirmation en avril 2016, ici même, dans cette église !

Aujourd’hui, je ne vais pas à la messe tous les dimanches je ne prie pas tous les jours. Je vis ma foi à travers mes actes. J’ai été deux fois aînée dans la foi d’enfants qui se préparent à la communion, j’ai aussi été deux fois marraine de confirmation pour un adulte et un jeune. On organise avec un groupe de jeunes des ciné-débats sur la paroisse ou encore nous allons chaque année à la banque alimentaire pour aider au tri des dons. Dans mon quotidien j’aime porter les valeurs que me semble prôner la foi chrétienne. La tolérance, le partage et la bienveillance.

Je suis donc heureuse de vous voir ici, sur notre paroisse, pour que tous ensemble on se rencontre, que l’on apprenne à faire connaissance. Le diocèse est plein de richesses, au centre de Nantes comme dans sa périphérie. Des personnes de multiples horizons, qui ont toutes, je suis sûre, quelque chose à apporter à l’Église. J’espère que vous vous plairez chez nous et que l’on sera amenés à se revoir. »

Flore et Guillaume, jeunes parents d'un petit garçon

Flore et Guillaume« Bonsoir Monseigneur, comme vous, nous ne nous sommes pas originaires du diocèse de Nantes, mais nous avons appris à le découvrir et à l’adopter. Nous sommes Guillaume et Flore, mariés depuis bientôt trois ans, nous sommes les heureux parents d’un petit garçon d’un an. Nous avons tous les deux grandis dans des familles croyantes mais qui n’étaient pas spécialement pratiquantes. Elles nous ont appris à accueillir la différence comme une grande richesse. Notre rencontre avec le Christ s’est faite lors de nos années étudiantes à Nantes. Nous avons fréquenté l’aumônerie et ses nombreuses propositions : soirées, formations (EVEN), pèlerinages, rassemblements de jeunes, colocs, … De réelles amitiés se sont tissées.

Guillaume a été appelé à servir le diocèse au travers de la musique, en étant responsable de la liturgie de l’aumônerie des étudiants, chef de chœurs et membre du groupe de musique diocésain Laetare. Pour ma part, mes missions étaient plus tournées vers les jeunes en étant au service de l’aumônerie des étudiants, de la pastorale des jeunes et tout particulièrement de l’organisation des JMJ de Cracovie 2016 pour le diocèse. Un ensemble de missions où nous avons beaucoup donné mais aussi beaucoup reçu, ce qui nous a amené à la grâce du mariage.

Aujourd’hui nous vivons notre foi en famille en gardant les piliers qui nous ont construits au cours de nos années étudiantes. D’abord en recevant les sacrements. Nous sommes restés fidèles à la paroisse Notre-Dame-de-Nantes au sein de laquelle nous avons suivi la préparation au baptême pour notre fils. Ensuite en continuant à nous former spirituellement. Nous nous sommes engagés dans les Equipes Notre Dame pour approfondir notre foi en couple, étudier la parole de Dieu et partager avec d’autres couples. Enfin en vivant la fraternité notamment à travers des amitiés avec certains prêtres. Les relations que nous avons pu nouer au cours de nos années étudiantes se sont enracinées grâce à des missions de parrain/marraine ou de témoin de mariage. Comme parents, nous nous posons également la question de la transmission de notre foi à notre enfant et de façon plus large, de notre mission de famille dans l’Eglise et dans notre diocèse. »

Emma, 21 ans, jeune femme porteuse de handicap

Emma« Je m’appelle Emma de Montclos, j’ai 21 ans et je suis en IME à St Herblain pour apprendre un métier dans l’informatique. J’ai deux sœurs, Laurane et Amicie. Ma maman travaille au MEJ (Mouvement Eucharistique des Jeunes) et mon papa est directeur commercial. Nous sommes arrivés à Nantes il y a 9 ans, nous étions avant sur Marseille.

J’ai eu de nombreuses activités pour m’aider à grandir dans ma foi

  • J’ai été aux scouts d’Europe pendant 8 ans,
  • J’ai aussi été 3 ans aux scouts de France (Farfadet et Guide),
  • J’ai été au mercredi de l’Opus Dei à Marseille,
  • A Nantes j’étais dans une aumônerie sur Ste Madeleine pendant 3 ans,
  • Depuis 4 ans je suis aux scouts Vents du Large pour des jeunes en situation de handicap, la troupe vient de fermer samedi et je suis triste,
  • Depuis 5 ans je pars en week-end avec « A Bras Ouverts » et j’aime beaucoup.
  • Le soir en rentrant de l’école j’aime beaucoup écouter de la musique catholique pour me détendre en faisant des Mandalas.
  • Une fois par semaine je fais de la danse classique aussi depuis 9 ans.

Ce qui m’a beaucoup marqué aussi c’est lorsque Monseigneur James m’a confirmé à St François de Salle le 5 décembre 2015. C’est un très très beau souvenir pour moi.

Je voulais aussi vous parler Monseigneur Percerou de la Fête des Amis. C’est une grande journée pour les jeunes en situation de handicap où l’on se retrouve pour chanter, prier, jouer. L’année dernière, elle n’a pas pu avoir lieu à cause du Covid et l’année d’avant Monseigneur James n’a pas pu venir. Donc on espère tous que cette année, le 10 avril, on vous verra avec nous.
J’ai beaucoup prié pour votre arrivée Monseigneur Percerou, j’ai même écrit au Pape François et il m’a répondu en me demandant de continuer à prier le Saint Esprit. Je suis vraiment contente que vous soyez là et tous les Nantais sont contents aussi. Alors bienvenue dans notre diocèse de Nantes, Monseigneur Percerou.
Ce qui est amusant c’est que mon parrain est de Moulins et le jour où vous avez annoncé que vous veniez à Nantes, j’étais à Moulins et je vous ai cherché ! »

La veillée a été ensuite l’occasion pour chacun de transmettre par sms un petit témoignage personnel à Mgr Percerou, avant de partager avec lui une prière pour le diocèse et celui qui a désormais la charge de le conduire.