(Photo : diocèse de Nantes. De gauche à droite : Eric Billet, référent premier degré ; Marie-Caroline Hamon, déléguée générale ; Frédéric Delemazure, directeur diocésain ; Ghislaine Grimaud, directrice de l’ISFEC ; David Bourgouin, référent second degré).

Les enfants et les jeunes sont en classe, l’Enseignement catholique de Loire-Atlantique peut présenter les effectifs de cette rentrée 2022 et note déjà un tassement global : 103734 élèves accueillis, soit 243 de moins que l’an dernier.

Ce chiffre en légère baisse traduit un tassement démographique naturel, surtout perceptible dans le premier degré. Les estimations sont de moins de deux élèves par école. Certains secteurs géographiques maintiennent leurs effectifs : Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, Machecoul, Bouaye et la périphérie nantaise. Eric Billet, référent diocésain pour le premier degré note aussi la situation particulière de Nantes « dans certaines écoles, faute de place, on ne peut pas ouvrir de classes ».

Dans le second degré la légère hausse des effectifs profite surtout à l’enseignement général et technologique et à la formation par apprentissage « c’est un vrai choix des élèves », souligne le directeur diocésain, Frédéric Delemazure  » les jeunes s’orientent de plus en plus vers l’apprentissage et l’alternance pour les post bac… C’est un virage qu’il va falloir qu’on accompagne. Les entreprises en recherche de main d’œuvre sont assez accueillantes à ces élèves ». La plus grande précarité des familles et des étudiants penche sans doute en faveur de ces voies de formation, les jeunes y trouvent une solution financière qui leur permet de poursuivre leurs études. David Bourgouin, référent des chefs d’établissement collèges/lycées/post-bac relève que le statut mixte cursus scolaire/apprentissage est bien développé dans l’Enseignement catholique et permet aux jeunes, dont l’insertion en entreprise ne se passe pas bien, de poursuivre quand même leur formation en cursus scolaire. Une attention partagée par le Rectorat.

En cette rentrée, l’équipe de direction est aussi heureuse de saluer l’ouverture du nouveau lycée de Savenay, Saint-François d’Assise, qui accueille huit classes de niveau seconde et six de première, soit 2/3 des effectifs envisagés à terme : d’ici 2 à 3 ans il y aura 800 élèves sur le site.

Depuis plusieurs années déjà, à chaque rentrée se pose la difficulté de recruter assez de professeurs. Dans le premier degré 46 postes de contractuels sont encore vacants et dans le second degré, sur 3500 enseignants, il reste 25 postes et des suppléances à pourvoir. Une campagne de communication sur les bus nantais invite à la reconversion « Donnez un nouveau sens à votre vie professionnelle… Devenez enseignant ».
Dans les faits, la voie initiale de formation n’est plus la seule possible pour devenir enseignant. De plus en plus de personnes, ayant une expérience professionnelle parfois longue, se tournent vers l’enseignement dans un second temps. Ils sont alors accompagnés, passent les concours ou s’inscrivent dans le vivier des suppléances pour « goûter » au métier avant de s’engager de façon plus pérenne. Des réunions d’accueil et d’information ont lieu toute l’année à Nantes.
L’Institut Supérieur Ozanam accueille, quant à lui, 400 étudiants, un effectif stable par rapport à l’an dernier.

Enfin, l’Enseignement catholique a lancé en 2021 un plan stratégique intitulé « 30 actions pour 2030 », promulgué par Mgr Percerou. Ce document fixe le cap à l’ensemble des communautés éducatives et des établissements. Les 30 actions mentionnées répondent aux convictions suivantes :

  • grandir au sein d’une communauté ;
  • révéler ses compétences pour participer à l’évolution de notre Maison Commune ;
  • reconnaître la force du collectif au service d’une mission ;
  • encourager une hétérogénéité de pilotage répondant aux spécificités des territoires ;
  • profiter des espaces de liberté et du dynamisme propres à l’Enseignement Catholique pour oser l’innovation.