Lutter contre la précarité – Une préoccupation au cœur de nos communautés

La 6e Journée mondiale des pauvres, le 13 novembre, nous invite à suivre Jésus-Christ qui « s’est fait pauvre à cause de nous » (cf. 2 Co 8, 9).Cet événement, nous dit le pape François, « revient cette année encore comme une saine provocation pour nous aider à réfléchir sur notre style de vie et sur les nombreuses pauvretés actuelles ». Le dimanche suivant, le 20 novembre, aura lieu la Journée nationale du Secours Catholique-Caritas France et sa collecte. Ces deux rendez-vous peuvent éveiller et mettre au cœur du cheminement de nos communautés les personnes dont la vie est précaire.

Mgr Jean-Paul Gusching, évêque de Verdun et référent du Conseil National de la Solidarité et de la Diaconie, encourage les communautés paroissiales, les mouvements et associations d’Église : « Regarder vers le pauvre est toujours difficile. Mais c’est plus que jamais nécessaire pour donner à notre vie personnelle et sociale la bonne direction. Aujourd’hui, avec la pandémie, avec une situation économique délicate et des personnes aux ressources amoindries, comment l’Église va-t-elle être présente ? »
Extrait du message du pape pour la Journée mondiale des pauvres : « La 6e Journée mondiale des pauvres se place dans ce contexte si contradictoire, avec l’invitation – reprise de l’Apôtre Paul – à garder le regard fixé sur Jésus qui, “ de riche, s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté ” (2 Co 8, 9). Lors de sa visite à Jérusalem, Paul avait rencontré Pierre, Jacques et Jean qui lui avaient demandé de ne pas oublier les pauvres. La communauté de Jérusalem, en effet, se trouvait dans de graves difficultés à cause de la famine qui avait frappé le pays. Et l’Apôtre s’était immédiatement occupé d’organiser une grande collecte en faveur de ces pauvres. Les chrétiens de Corinthe se montrèrent très sensibles et disponibles. Sur les indications de Paul, chaque premier jour de la semaine, ils rassemblaient ce qu’ils avaient pu économiser et tous étaient très généreux. […] La solidarité, en effet, c’est précisément ceci : partager le peu que nous avons avec ceux qui n’ont rien, afin que personne ne souffre. Plus grandit le sens de la communauté et de la communion comme style de vie, et plus la solidarité se développe. […] Face aux pauvres, on ne fait pas de rhétorique, mais on se retrousse les manches et on met la foi en pratique par une implication directe qui ne peut être déléguée à personne. »