Le nouveau directeur diocésain de l’Enseignement catholique a vécu hier, mardi 27 août 2019 la rentrée des chefs d’établissements à Orvault. Originaire du Nord, de Malo-les-Bains (59), 56 ans, marié et père de trois enfants, Frédéric Delemazure exerçait la même fonction, depuis 2013, en Seine-Saint-Denis (93).

Sa mission précédente, il en parle encore avec passion « dans ce département stigmatisé de la Seine-Saint-Denis, les 25000 élèves que nous accompagnions avaient le désir de réussir. Les effectifs étaient exponentiels : en six ans nous avons ouvert trois lycées et deux collèges. C’était passionnant ! » Le changement d’échelle avec la Loire-Atlantique – deuxième département de France en nombre de jeunes scolarisés dans l’Enseignement catholique avec 349 établissements et près de 104000 élèves – ne semble pas lui donner le tournis. Frédéric Delemazure a l’expérience d’établissements à gros effectifs (Notre Dame à Reims, 1250 élèves, puis le lycée Industriel et Commercial Privé de Tourcoing, 5000 élèves) et souhaite s’appuyer sur cette expérience pour mener a bien sa mission « Je me sens avant tout chef d’établissement, j’ai toujours privilégié la rencontre et les contacts interpersonnels. Je souhaite poursuivre ici de la même façon, J’ai la volonté de rencontrer les équipes éducatives au plus vite… Et mon bureau est toujours ouvert ! »

 

« Je suis venu pour servir non pour être servi » (Matthieu 20,28)
une conviction qui accompagne Frédéric Delemazure depuis toujours.

La métaphore qui parle le plus à Mr Delemazure, c’est celle du tuteur du jardinier, celui qui accompagne la jeune pousse pour la faire croître et qu’on retire lorsque la plante est assez solide. C’est donc dans un esprit de service qu’il débute cette année scolaire, en reconnaissant déjà l’expérience et l’engagement de ses équipes au sein de la direction diocésaine comme dans les établissements scolaires. « J’ai, à mon arrivée, l’image d’une direction diocésaine qui créé beaucoup – je pense au label international mais aussi aux documents de pastorale. En termes d’initiative, nous allons, cette année, poursuivre un travail engagé sur la qualité du climat scolaire, car nous sommes convaincus qu’un climat scolaire serein permet à chacun de se réaliser. J’aimerais développer un charisme et un esprit d’établissement identifiable immédiatement par les familles qui choisissent notre réseau, notamment par l’accueil et le climat qui y règne. »

Il faudra aussi accompagner les transitions engagées notamment la mise en œuvre de la réforme du lycée général : «  Sur ce point je sens les communautés éducatives très impliquées, elles se sont emparées du dossier avec conviction et les réactions des familles sont extrêmement positives. J’ai confiance en cette réforme, car elle épouse avant tout une évolution de la société dans laquelle les jeunes construisent leur avenir à partir de leurs aspirations. »

Autre objectif du nouveau directeur diocésain, redonner aux jeunes le goût de devenir enseignant. Comme les pompiers, les enseignants qui étaient hier respectés, ont perdu du prestige et pourtant ils exercent un métier passionnant : « Il faut que l’on puisse mieux expliquer aux jeunes comment devenir enseignants, qu’ils y voient une possibilité d’accomplissement et des perspectives d’avenir ».

Enfin, en matière d’effectif, il est encore trop tôt pour avancer des chiffres mais la rentrée présage encore une hausse des effectifs  malgré des moyens contraints : l’Enseignement catholique ne bénéficie cette année encore d’aucun moyens supplémentaires mais seulement de redéploiement.

Isabelle Nagard

Prochain rendez-vous : le 18 septembre 2019 avec la messe de rentrée de l’enseignement catholique à Ancenis.