Avec la nouvelle année, les vœux formulés expriment très souvent le souhait de « Bonne santé ». Message qui encourage et rappelle le trésor de la santé ; ce don de Dieu à préserver pour tous. Au seuil de 2025, un horizon s’ouvre que nous nous souhaitons serein et source d’espérance.

Un jour, chacun de nous peut être confronté à un changement radical et imprévu de son état de santé (ou celui d’un proche). Parfois il s’agit d’une évolution naturelle du cycle de la vie et des ajustements nécessaires au quotidien. Le début d’année offre l’occasion de réfléchir au « prendre soin » (de soi et des autres) parfois acté par une résolution personnelle pour honorer ce don de Dieu.

Regardons un instant la définition du mot « santé » donnée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) dans le préambule de sa constitution 1 : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne se résume pas simplement à une absence de maladie ou d’infirmité. » Et elle poursuit : « La possession du meilleur état de santé possible constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, sans distinction de race, de religion, de conviction politique, de condition économique ou sociale. »

Préserver le don de la santé dans sa globalité engage une volonté d’en prendre soin, de pouvoir bénéficier d’un accès aux soins adéquats, de se savoir relié à l’humanité et de compter toujours et encore pour celle-ci : « Parce que tu as du prix à mes yeux, que tu as de la valeur et que je t’aime… » 2

Le dimanche 9 février sera dédié au monde de la santé étroitement lié à la Journée mondiale des malades. La vocation de cette journée annuelle est de rendre visible l’engagement solidaire et fraternel des acteurs de la santé : soignants, aidants, équipes d’aumôneries, bénévoles d’accompagnement, et tant de personnes qui participent au « prendre soin » global de la personne.

« Malheur à moi, je suis perdu 3 ! », crie le prophète Isaïe dans la première lecture du Dimanche de la santé 2025. Les textes à cette date ne parlent pas de guérison corporelle
mais invitent plutôt à regarder ce qui entrave la saine relation avec Dieu : le péché, qui sépare et corrompt la cohérence de celle-ci. Loin d’être une affaire de « spécialistes » du monde de la santé, c’est une belle occasion de méditer ensemble la place que nous accordons au pardon et à la réconciliation.

« Me Voici : envoie-moi 4 », reprend Isaïe. Le prophète, libéré de son fardeau, retrouve un élan vital et devient aussi le messager du Seigneur. Portés par l’Espérance, vivons une saine et sainte année 2025, en prenant part à l’oeuvre du Christ !

Joanne Fulton
Déléguée épiscopale à la santé
Éditorial paru dans ELA n° 154 – Janvier 2025

 


1. OMS – constitution entrée en vigueur en 1948 signée par 61 états membres
2. Isaïe 43,4
3. Isaïe 6, 5
4. Isaïe 6, 8