La rentrée scolaire est effectuée. La direction diocésaine de l’Enseignement catholique a communiqué ses effectifs constatés en fin de semaine dernière. Elle accueille 603 élèves supplémentaires pour cette rentrée, avec des moyens contraints qui n’ont pas permis d’accueillir, sur Nantes notamment, tous les élèves qui en avaient fait la demande.

Frédéric Delemazure entouré de son équipe de direction

Frédéric Delemazure entouré de son équipe de direction

Un léger tassement de la démographie entraîne une légère baisse des effectifs du premier degré. Il y a 400 CM2 de plus à être partis vers le collège que de CP inscrits à cette rentrée. Le diocèse compte une fermeture d’école, celle de Sainte-Marie (Bonnœuvre) dans la nouvelle commune Vallons-de-l’Erdre. Par contre, Nantes et la métropole, l’axe Nantes-Savenay et Saint-Nazaire sont des secteurs qui poursuivent leur croissance.

Les effectifs en collèges et lycées (53 867 élèves), effectuent une hausse globale (+ 1,61%)  malgré la limitation des moyens* qui ne permettent pas aujourd’hui d’ouvrir toutes les classes demandées par les établissements. En Loire-Atlantique l’Enseignement catholique compte 3 687 enseignants, parmi lesquels 114 stagiaires. La direction diocésaine annonce un besoin important de suppléants et la mise en œuvre expérimentale d’une formation en alternance pour des personnes en reconversion professionnelle, en lien avec la Région et Pôle emploi. Cette formation sera dispensée par l’Institut Supérieur Ozanam, ISFEC de Nantes.

La grande nouveauté de la rentrée est la mise en œuvre de la réforme du lycée. Frédéric Delemazure, nouveau directeur diocésain salue « le fait que ses équipes se soient emparées avec dynamisme de cette réforme ». Tous se sont engagés dans cette nouvelle optique de construction, par l’élève lui-même d’un parcours de formation répondant à ses aspirations sans que celui-ci ne lui ferme des portes pour l’accès à l’enseignement supérieur. Globalement, les jeunes ont « composés » des menus de formation qui ne reproduisent pas l’ancienne hiérarchie des séries. Comme sur le plan national les mathématiques sont l’enseignement le plus choisi, mais cela s’explique par le fait que la matière est absente du tronc commun en tant que telle (si ce n’est à travers l’enseignement scientifique) et que les familles ont sans doute voulu se rassurer en conservant cette matière pour la suite du parcours d’études.

Comme l’avait annoncé Frédéric Delemazure lors de la prérentrée des chefs d’établissements, le climat scolaire sera une priorité pour l’animation des établissements pour la période 2019-2022. Tous les niveaux d’enseignement seront concernés et les équipes éducatives sensibilisées en 4 temps :

  • Par des conférences et apports théoriques d’experts autour des piliers du climat scolaire,
  • un travail d’autodiagnostic dans chaque établissement,
  • une mise en œuvre d’outils pour améliorer ce qui peut l’être,
  • le partage et la valorisation des bonnes pratiques.

Dernier point d’insistance de cette rentrée 2019 dans l’Enseignement catholique, l’encouragement des expériences à l’étranger. Avec le financement du programme Erasmus + de l’Union Européenne, depuis 2018, la mobilité des élèves de bac pro et des personnels d’établissement est encouragée. Depuis lors, 6 lycées professionnels sont engagés dans cette démarche (Ste-Thérèse à Saint-Nazaire, Saint-Félix Lasalle et le Sacré-Cœur à Nantes, Saint-Thomas d’Aquin à Ancenis, Notre-Dame à Rezé et La Joliverie à Saint-Sébastien-sur-Loire). 80 élèves de Bac pro commerce en ont bénéficié l’an passé et les filières Gestion-administration et Industrie sont sur les rangs cette année. Des professeurs accompagnent ces élèves, pour les installer lors de la 1ère semaine ou valider leur stage au bout des 4 semaines du séjour à l’étranger.

Dans le même souci d’ouverture internationale des établissements, 35 enseignants du premier degré et personnels de service ont effectué en 2018- 2019 une formation linguistique ou un stage d’observation en Europe, 80 personnes le feront cette année.

Isabelle Nagard

* Au niveau national, l’Enseignement catholique ne bénéficie cette année encore d’aucun moyen supplémentaire mais seulement de redéploiement de professeurs.