Roch Hachana est la « tête de l’année », de la même manière que la tête dirige les actes du corps, le premier jour du mois de Tichri, Roch Hachana, est la tête de l’année sur un plan spirituel. Il est l’anniversaire du jour où D.. a créé l’homme.

L’homme peut choisir de découvrir la main cachée de D… en toute chose ou inversement, de reléguer tout ce qui nous entoure à son niveau extérieur d’interprétation le plus superficiel.

Les kabbalistes (mystiques juifs) nous enseignent que chaque année à Roch Hachana, « une nouvelle lumière intellectuelle pénètre dans le monde, ouvrant notre esprit à la vision du monde qu’eut Adam. »

C’est un jour au cours duquel nous pouvons évaluer qui sommes nous, où allons nous et combien notre existence est réellement et pleinement vécue.

Rabbin Ariel Bendavid
Rabbin de Nantes, Bretagne et Pays de Loire

Le Seder de Roch Hachana: des mets et des mots – Culture | Akadem

 

Rabbin soufflant dans le shofarRoch Hachana commémore la création du monde et la naissance de l’humanité. L’homme partenaire de Dieu est responsable de l’achèvement de l’œuvre commencée par Dieu.

C’est une fête austère : elle rappelle à l’homme son statut de créature, soumise au jugement qui l’inscrira (ou non) dans le « Livre de Vie ». C’est pourquoi les juifs se souhaitent, en ces premiers jours de l’année, « une inscription bonne sur ce Livre ». La liturgie est dominée par l’écoute du chofar (son strident provenant de la corne de bélier) : un appel au secours émouvant « Père, au secours, sauve-moi, Père », disait le Baal Shem Tov (mystique juif du XVIIIe s, fondateur du ‘Hassidisme), avec la reprise sans cesse de cette prière « Notre Père, notre Roi », que l’on redira à Kippour (fête du grand pardon). Roch Hachana ouvre les « dix jours redoutables », où chacun est invité à une transformation de sa vie intérieure, par un examen de conscience fouillé, quotidien, et en communauté. Cette techouva est un retour vers Dieu, vers soi-même et vers ses frères, à qui on est tenu d’aller demander pardon pour les fautes commises.

P. Christophe Le Sourt,
Directeur du Service National des Relations avec le Judaïsme de la CEF.