(©photo David Fugères – Pélé vocations 2024 – Témoignage d’une équipe de discernement)

Le 2 février est, par une décision de saint Jean-Paul II, la Journée de la vie consacrée apostolique1. Quand nous parlons de vie consacrée, de quoi parlons-nous ? D’abord de la vie de tous les baptisés, consacrés par le baptême. Le baptême fait de nous des prophètes, des prêtres et des rois, des consacrés par l’onction de l’Esprit Saint. La vie consacrée, telle que nous en parlons couramment, ne peut se comprendre que sur ce fond commun de la vie baptismale.

Dans notre diocèse, cette forme de vie caractérisée par les voeux ou les engagements dans la chasteté, la pauvreté, l’obéissance est présente selon trois manières :
La vie religieuse contemplative et apostolique dans des communautés de femmes et d’hommes donnant le témoignage d’une vie fraternelle marquée, dans quelques situations, par l’interculturalité.
L’Ordre des Vierges. Actuellement, seize femmes du diocèse appartiennent à l’Ordre des Vierges. Quelques-unes cheminent vers la consécration.
Les Instituts séculiers. Ce sont des femmes et des hommes qui vivent leur consécration dans les conditions ordinaires séculières. Ces instituts trouvent leur source dans les grandes spiritualités chrétiennes. À noter que des prêtres appartiennent à des instituts séculiers, tels Le Prado, Notre-Dame de Vie, Le Coeur du Christ.

À ces formes de vie consacrée « canoniques », il convient d’ajouter les veuves consacrées et les personnes consacrées dans les associations de fidèles (tels l’Emmanuel, le Chemin Neuf).

Il ne faut pas non plus oublier les fraternités franciscaines, carmélitaines, les chrétiens associés à telle congrégation (chez nous, essentiellement des personnes liées aux Soeurs de Sainte-Marie de Torfou, Saint-Gildas, Bethléem et aux Frères des Écoles Chrétiennes, de l’Instruction Chrétienne et de Saint-Gabriel. La famille ignatienne est également bien présente sur le diocèse. C’est ainsi qu’en cette année jubilaire, nous sommes invités à pèleriner sur les pas de saints et bienheureux de notre diocèse. Parmi eux, Célestin Ringeard et Michel Fleury, trappistes, Anne-Françoise Moreau, franciscaine missionnaire de Marie, Friard et Secondel, ermites, Jean-Baptiste Malo des Missions Étrangères de Paris (société de vie apostolique), sans oublier le père de Montfort au Calvaire de Pontchâteau.

Depuis quelques années, des paroisses sont prises en charge par des religieux : les prêtres du Chemin Neuf à Saint-Donatien, Sainte-Élisabeth et à Saint-François-de-Sales ; les prêtres spiritains à Saint-Yves ; les prêtres Montfortains à Pontchâteau ; sans oublier les prêtres SMA (Société des Missions Africaines) à Bienheureux-Marcel-Callo.
Le Concile Vatican II nous rappelle dans sa constitution sur l’Église que la vie consacrée appartient à la sainteté de l’Église. Notre Église, pour son bien-être, son bien-vivre, a besoin de la vie consacrée comme témoignage d’une vie évangélique sérieuse, radicale. Les personnes consacrées sont donc, au coeur de l’Église, des mémoires vivantes de l’Évangile, « le sel de la terre et la lumière du monde »2.

Alors, quelques propositions concrètes pour comprendre et connaître ce qu’est la vie consacrée : créer des liens, venir prier avec les soeurs ou les frères dans un monastère ou dans une communauté religieuse ; ne pas hésiter à découvrir la spiritualité d’une congrégation, ou d’un monastère ; se poser sérieusement la question de la vie religieuse, de la vie dans un institut séculier, de la virginité consacrée pour s’y engager, si possible ; ne pas perdre de vue la complémentarité des vocations : le mariage, la vie consacrée, le ministère ordonné, sur le fond commun de la vocation baptismale. Pour une belle symphonie construite sur le même thème, le Maître de la moisson a besoin de plusieurs instruments. Laissons-nous guider par son Esprit.

Père Serge Leray
Délégué épiscopal pour la vie consacrée
Éditorial paru dans ELA n° 155 – Février 2025

 


1. Il est à noter que le 21 novembre, présentation de la Vierge Marie, nous invite à prier avec les moines et les moniales.
2. Mt. 5, 13 – 16.