Quelques semaines après le grand rassemblement à Lourdes de Diaconia 2013, le diacre Xavier Brunier était nommé délégué épiscopal à la diaconie pour notre diocèse. Il prenait la suite de Yves Michonneau, et rejoignait Jean-Claude Couraud qui animait le comité Vigilance et Solidarité. Notre diocèse affirmait ainsi la dynamique visant à faire vivre le lien avec les plus fragiles au cœur de la pratique et de la vie chrétienne. Déjà était mis en place un service diocésain de la diaconie, réunissant les pastorales de la solidarité, des migrants, des prisons, des gens du voyage… Deux postes de Laïques en Mission Ecclésiale ont été créés, avec Mina Grais, puis Annick Didelot-Multrier. En cette rentrée pastorale, j’ai la grande joie de prendre le relais de Xavier, sur appel de notre évêque.
C’est à la fois une grande joie, car il s’agit là d’une mission d’Église qui a un sens essentiel pour moi, et aussi une grande et sincère émotion devant ce que signifie cette responsabilité, en termes d’enjeux et de charge. Je suis toujours en activité professionnelle, avec des semaines fort remplies, mon épouse Katia et moi avons 3 enfants, qui ont encore besoin de nous et nous sommes également famille d’accueil. Mais ces contraintes de disponibilité sont aussi une opportunité pour poursuivre et développer le travail, déjà engagé, de mise en place d’une équipe de coordination de notre diaconie diocésaine.
Celle-ci, autour d’Annick, coordinatrice permanente du service de la diaconie, se compose d’ores et déjà de Marie Prouvost, interlocutrice des acteurs de la solidarité «hors Église», et de Geneviève Royné, interlocutrice des acteurs diocésains de la solidarité. Elle doit encore s’étoffer d’une personne en lien avec les pôles solidarité et d’une autre assurant le lien avec le Service communication du diocèse.
L’Église catholique, et notamment dans notre diocèse, est confrontée à de nombreux défis (précarités diverses, afflux de migrants et de réfugiés…) qui viennent la mettre «au pied de l’Évangile» en termes d’ouverture, d’accueil et de fraternité solidaire. La diaconie n’est pas un «service de charité», ni une «sous-traitance de services sociaux», mais bien un engagement d’Église, en local, qui veut, avec toutes les bonnes volontés (civiles, religieuses, associatives) affirmer la place centrale, du «pauvre» dans l’expression de notre foi. Nous sommes donc tous, en tant que chrétiens, impliqués dans cette dynamique. Je serai très heureux, avec l’équipe de coordination et aux côtés de notre évêque, d’en être un des acteurs, porté par la joie de l’annonce de l’Évangile aux plus petits.

Olivier Rabilloud,
diacre permanent.