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« Allez dire aux prêtres »

Treizième apparition :  Marie charge Bernadette d’une mission : « Allez dire aux prêtres, que l’on bâtisse ici une chapelle et que l’on vienne en procession »

Lors des sept premières apparitions, Bernadette est heureuse : Mystère Joyeux. Mais voici que lors des quatre apparitions suivantes, de la huitième à la onzième apparition, Bernadette entre dans l’expérience de la souffrance alors qu’elle va mettre à jour la source : Mystères douloureux. Lors des sept dernières apparitions, Bernadette expérimente un bonheur d’un autre ordre qui la comble : Mystère Glorieux.

2 mars 1858

C’est ainsi qu’au jour de la treizième apparition, Bernadette se présente à la Grotte, comme elle en a l’habitude, c’est-à-dire vers 5h30 du matin. Aussitôt elle s’agenouille, trace sur elle lentement un ample signe de la croix, et commence à méditer le chapelet. Peu de temps après, son visage s’illumine et, bien qu’elle reste immobile, tous comprennent que la dame est là. Cependant Bernadette poursuit sa prière. Plus tard, remettant son chapelet dans sa poche, Bernadette entre à l’intérieur de la Grotte et se rapproche du rocher, vers la droite. La Dame vient donc de lui faire signe d’approcher et, comme elle-même en a désormais l’habitude, arrivée la première dans la cavité, Marie accueille Bernadette. Comme une Mère et sa fille, elles vivent alors un moment de cœur à cœur. Puis cette intimité rendant possible la rencontre, vient enfin le moment de la catéchèse, de l’enseignement et même de la mission.

L’envoi en mission

C’est ainsi qu’en ce mardi 2 mars 1858, la dame confie à Bernadette : « Allez dire aux prêtres, que l’on bâtisse ici une chapelle et que l’on vienne en procession« . Après l’apparition, Bernadette suit le même itinéraire mais ne va pas directement au cachot retrouver ses parents. En effet, accompagnée par deux de ses tantes, Bernadette se rend au Presbytère de Lourdes, chez Monsieur le Curé. C’est pour Bernadette un moment difficile. D’abord parce que c’est la première fois qu’elle rencontre cet homme à la stature impressionnante.

Mais aussi parce que l’accueil que le prêtre réserve à tante Bernarde, à tante Basile, et à Bernadette n’est guère chaleureux. Impressionnée, Bernadette en perd d’ailleurs un peu ses moyens au point qu’en sortant de chez l’abbé Peyramale, elle prend conscience d’avoir oublié une partie de la demande.

Pour pouvoir retourner chez le curé, Bernadette ne demande pas à ses tantes de l’accompagner, mais elle va chez la sacristine de la paroisse, Dominiquette Cazenave afin qu’elle lui ménage un rendez-vous avec le prêtre. Dans l’après-midi, Bernadette rencontre donc l’abbé Peyramale pour la seconde fois et lui transmet toute la demande dont la Dame l’a chargée. En sortant du presbytère, radieuse, Bernadette confiera à Dominiquette : « Je suis bien heureuse, j’ai fait ma commission« .

Père Horacio Brito, Missionnaire de l’Immaculée Conception de Lourdes (Père de Garaison).

Pour aller plus loin (Livret pour préparer le Pèlerinage 2022)

Ressourcement

Journée ouverte à tous les adhérents de l’Hospitalité nantaise, animée par son aumônier ou un intervenant, elle est notre préparation spirituelle au pèlerinage. Temps d’approfondissement du thème pastoral de l’année des sanctuaires de Lourdes, temps de questionnement et de partage en petits groupes, c’est aussi une belle opportunité d’échange entre hospitaliers sur notre foi, nos pratiques, ce qui nous anime.

Prochaine récollection :  Dimanche 25 février 2024 au lycée de la Joliverie à Saint-Sébastien-sur-Loire
Le chapelet

Comment prier le chapelet

La prière du chapelet est la seule prière connue par Bernadette au moment des apparitions.
Cette prière se prie avec un chapelet. Celui-ci est composé de 5 dizaines (5 séries de 10 grains séparées par une perle), et d’une extrémité composée de 5 grains et d’une croix.
Chaque grain (ou perle) correspond à une prière à réciter, en partant de la croix et en faisant le tour du chapelet :

Sur la croix : 1 signe de croix,

1 Je crois en Dieu

Je crois en Dieu – Credo
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
Créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur ;
qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié,
est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ;
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints,
à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle.
Amen

Sur les 5 grains de l’extrémité (dits à l’intention du souverain pontife et de l’Église) :

1 Notre Père

Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen

3 Je vous salue Marie

Je vous salue Marie
Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

1 Gloire au Père

Le Gloria
Gloire au Père, au Fils et au saint Esprit.
Comme il était au commencement, maintenant et toujours
Pour les siècles des siècles.
Amen.

Sur chaque dizaine

1 Notre Père

Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen

10 Je vous salue Marie

Je vous salue Marie
Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

1 Gloire au Père

Le Gloria
Gloire au Père, au Fils et au saint Esprit.
Comme il était au commencement, maintenant et toujours
Pour les siècles des siècles.
Amen.

Le rosaire est une prière composée de trois chapelets.

Sa pratique a été très populaire, constituant même l’un des exercices majeurs de la piété catholique.

Par sa mémorisation facile, il permit de faire méditer l’Évangile et de centrer la piété sur l’essentiel, et convint à une forme de culture à la fois rurale, populaire et orale qui fut longtemps prédominante.
Il est à noter d’ailleurs que dans toutes ses interventions, Marie invite de manière forte à prier son Saint Rosaire, au moins un chapelet par jour.
Les papes eux-mêmes en ont fortement conseillé l’exercice, comme notre bienheureux pape St Jean-Paul II, qui, lorsqu’il recevait un hôte, lui offrait comme cadeau un chapelet. N’est-ce pas là le plus sûr moyen de nous en montrer l’importance ?

Durant ces 15 dizaines, on va méditer également sur des Mystères vécus par Marie, c’est-à-dire les grands épisodes de l’itinéraire du Christ auxquels on associe sa mère, et que l’on regarde à la manière dont cette dernière les a connus. Ils sont définis ainsi :

  • Mystères Joyeux : l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation de Jésus au Temple, le Recouvrement de Jésus au Temple.
  • Mystères Douloureux : l’Agonie de Jésus, la Flagellation, le Couronnement d’épines, le Portement de la Croix, le Crucifiement et la Mort de Jésus sur la Croix.
  • Mystères Glorieux : la Résurrection de Jésus, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption, le Couronnement de Marie dans le ciel.
  • Mystères Lumineux : le Baptême au Jourdain, les Noces de Cana, l’Annonce du Royaume, la Transfiguration, l’Institution de l’Eucharistie (mystères ajoutés par le Pape Saint Jean-Paul II lors de l’année du Rosaire octobre 2002 à octobre 2003).

Vie de Sainte Bernadette et apparitions de la Vierge Marie

Bernadette est née le 7 janvier 1844 de Louise Casterot et de François Soubirous. Ils auront 9 enfants et Bernadette est l’ainée, seulement 4 enfants vivront. C’est une famille très unie où l’amour règne.
Bernadette a vécu au Moulin de Boly les 10 premières années de sa vie où son papa était meunier.
Les parents de BernadetteEn 1854 son papa François a un accident qui lui fait perdre un œil, et l’industrialisation des moulins plus la sécheresse et des emprunts à rembourser font que la famille va se retrouver dans l’obligation de vendre des meubles, et c’est le début d’une longue « dégringolade » sociale.
Durant 2 ans, entre 1854 et 1856 la famille Soubirous change 3 fois de logement pour arriver au « cachot » ancienne maison d’arrêt dont la pièce de vie mesure 3.77 m par 4.40 m. Ce « logement » appartient à leur cousin les Séjous. Ils seront 6 à vivre dans cette pièce insalubre. Leur cousin vivant au-dessus de la pièce, les entend chaque soir réciter le chapelet.
Ils « vendent » leurs bras ici ou là au gré des besoins et c’est comme cela que le papa François Soubirous trouve une place de minotier dans une entreprise où 2 sacs de farine ont disparu.
Les soupçons sont portés sur François du fait de sa grande pauvreté. Les gendarmes fouillent le « cachot » et ne trouvent rien, ils emmènent cependant François à la prison où il y restera 9 jours. Il sera libéré et reconnu innocent après l’arrestation du voleur. La honte s’ajoutera à la misère. C’est en septembre 1857 que Bernadette part à Bartrès chez sa nourrice Marie Lagues où elle avait été 13 ans auparavant.
Elle reviendra à Lourdes le 21 Janvier 1858 ; elle a soif de faire sa première communion.

  • BernadetteLe jeudi 11 février 1858, elle va avec sa sœur Toinette et une amie, à Massabielle pour ramasser du bois mort. En levant ses bas pour traverser le ruisseau, elle entend un bruit qui ressemblait à un coup de vent, elle lève la tête vers la grotte. C’est là que dans le creux du rocher lui est apparue la « Belle Dame » vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc, une ceinture bleue, et une rose jaune sur chaque pied. Bernadette va faire le signe de croix, et réciter le chapelet. La prière terminée, La Dame disparait.
  • De retour chez elle, elle en parle à ses parents qui lui disent de ne rien dire à personne.
  • Dimanche 14 février, Bernadette ressent une force intérieure qui la pousse à retourner à la grotte. Après une dizaine de chapelet, à nouveau la Belle Dame lui apparait, Bernadette est radieuse.
  • Jeudi 18 février, 3ème apparition. La Dame va lui parler pour la première fois : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours de suite » puis elle ajoute : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre ».
    À partir de ce jour Bernadette est suivie et traquée par des gens ayant entendu parler des apparitions.
  • Vendredi 19 février, 4ème apparition. Bernadette se rend à la grotte avec un cierge béni et allumé. (C’est de là que vient la coutume de venir à la grotte avec un cierge allumé).
  • Samedi 20 février, 5ème apparition. La Dame apprend à Bernadette une prière personnelle.
  • La grotte de MassabielleDimanche 19 février, 6ème apparition. La Dame se présente de bonne heure le matin. Une centaine de personnes accompagnent Bernadette. Elle est ensuite interrogée par le commissaire de police M. Jacomet. Il veut lui faire dire ce qu’elle a vu. Bernadette lui parle uniquement de « AQUERO » (celle-ci).
  • Lundi 22 février est un jour sans apparition.
  • Mardi 23 février, 7ème apparition. Bernadette est entourée de 150 personnes pour se rendre à la grotte. L’apparition lui révèle un secret « rien que pour elle ».
  • Mercredi 24 février, 8ème apparition. La Dame délivre un message « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Prier Dieu pour les pécheurs ! Allez baiser la terre en pénitence pour la conversion des pécheurs ! ».
  • La sourceJeudi 25 février, 9ème apparition. 400 personnes sont aux abords de la grotte. La Dame dit à Bernadette « Allez boire à la fontaine et vous y laver » et plus tard : « Mangez de cette herbe qui est à côté ».
    Bernadette va gratter la terre, prendre de l’eau boueuse dans le creux de sa main et découvrir une source ; elle s’en barbouille et hésitante, en avale une gorgée, puis va manger des herbes en signe d’obéissance et de pénitence. La foule moqueuse dit à Bernadette « Sais-tu qu’on te croit folle de faire des choses pareilles ? ». Bernadette de leur répondre : « C’est pour les pécheurs ».
  • Vendredi 26 février jour sans apparition.
  • Samedi 27 février, 10ème apparition. 800 personnes sont présentes. L’apparition est silencieuse. Bernadette va accomplir les mêmes gestes : boire l’eau et accomplir les gestes habituels de pénitence. La Dame m’a dit de baiser la terre pour les pêcheurs. Elle reçoit ce message : « Allez dire aux prêtres de faire bâtir ici une chapelle ». Elle rencontre le curé Peyramale pour la 1ère fois. Celui-ci veut une preuve et demande à Bernadette de dire à l’apparition : « Si la Dame veut une chapelle, qu’elle dise son nom et qu’elle fasse fleurir l’églantier (rosier) qui est à la grotte ! ».
  • Dimanche 28 février, 11ème apparition. Plus de 2000 personnes assistent à l’extase, elle accomplit les mêmes gestes de boire l’eau et de pénitence, baise la terre. Elle est ensuite emmenée chez le juge, qui la menace de prison.
  • Lundi 1er mars, 12ème apparition. Plus de 2500 personnes sont rassemblées et pour la première fois parmi elles, un prêtre. (Dans la nuit, Catherine Latapie, une amie Lourdaise, se rend à la grotte, elle trempe son bras déboité dans l’eau de la source : son bras et sa main retrouvent leur souplesse). C’est le 1er miracle de Lourdes.
  • Père Dominique PeyramaleMardi 2 mars, 13ème apparition. La foule se fait de plus en plus dense, la Dame demande à Bernadette « Allez dire aux prêtres qu’on vienne ici en procession ». Bernadette court trouver le curé Peyramale au presbytère, accompagnée de deux tantes car elle le craint un peu. Celui-ci la renvoie…
  • Mercredi 3 mars, 14ème apparition. Dès 7 heures du matin, en présence de 3000 personnes, Bernadette se rend à la grotte et redemande son nom à la belle Dame. La réponse est un sourire.
  • Jeudi 4 mars, 15ème apparition. Bernadette sera interrogée plusieurs fois par la police mais ne variera jamais dans ses déclarations. On veut lui faire dire qu’elle a vu la Vierge, mais elle continuera à dire « la Dame » ou « Aquero ».
    Pendant 20 jours, Bernadette ne va plus se rendre à la grotte, elle n’en ressent plus l’irrésistible invitation.
  • Jeudi 25 mars, fête de l’Annonciation, 16ème apparition. Bernadette demande à la Dame : « Madame, ayez la bonté de me dire qui vous êtes ! » La Dame lui sourit… Bernadette insiste et c’est à la 3ème demande que la Vierge lui dit dans le patois de Bernadette :« Que soy era Immaculada Councepciou » (Je suis l’immaculée Conception).
    Bernadette, n’a pas compris, elle ne connait pas ces mots, Elle court alors chez le curé Peyramale et répète sans cesse, ces mots sur le chemin. L’abbé Peyramale est convaincu que Bernadette n’a pas pu inventer ces mots. Bernadette ignorait cette expression théologique qui désigne la Sainte Vierge. Quatre ans plus tôt, en 1854, le Pape Pie IX en avait fait une vérité de foi catholique (un Dogme).
  • Mercredi 7 avril, 17ème apparition. Alors que Bernadette tient un cierge allumé, la flamme entoure longuement sa main gauche sans la brûler. Ce fait est immédiatement constaté par un médecin, le docteur Douzoux présent dans la foule.
  • Jeudi 16 juillet, 18ème apparition. Bernadette ressent le mystérieux appel de la grotte, mais son accès est interdit et fermé par une palissade. Elle se rend donc en face, de l’autre côté du Gave. Elle voit la Vierge qui se présente à elle sous l’apparence de Notre Dame du Mont Carmel. Elle dira « Il me semblait que j’étais devant la grotte, à la même distance que les autres fois, je voyais seulement la Vierge, jamais, je ne l’ai vue aussi belle ! ».

Avec ces 18 rencontres, Bernadette va découvrir que sa vie est précieuse, et qu’elle compte aux yeux de Dieu, un Dieu qui s’intéresse à tous ceux que le monde exclut.
Bernadette souhaite faire sa première communion, demande qu’elle avait déjà faite lorsqu’elle était à Bartrès.
Bernadette va faire sa première communion le 3 juin 1858.


Entre 1858 et 1866 Bernadette va vivre à Lourdes, elle est sans cesse sollicitée. En 1864 suivant les recommandations de l’évêque de Nevers, elle se décide à entrer chez les sœurs de la Charité.
Deux ans plus tard alors que la basilique est en cours de construction, Bernadette qui a alors vingt-deux ans, quitte Lourdes pour entrer au Couvent Saint Gildard à Nevers. Elle y passera treize années de vie religieuse « ordinaire ». C’est le 7 juillet 1866 que Bernadette arrive le soir au couvent de St Gildard à Nevers, dans la Nièvre. Dès le lendemain, il lui est demandé de faire le « récit » des apparitions devant trois cents sœurs. On lui a promis que ce serait la première et dernière fois qu’on lui demanderait.
Bernadette va laisser l’Esprit Saint agir en elle ; elle a Jésus pour seul maitre, elle prend le chemin du serviteur sans gloire ni prestige. Sa vie à Nevers est simple, ordinaire, monotone.

Le 25 Octobre 1866 Bernadette est si malade que Mgr Forcade lui fait prononcer ses vœux et lui donne l’extrême onction. Le lendemain, Bernadette est rétablie.
Elle fera ses vœux perpétuels en 1878.
Sa vie à la communauté a été d’abord comme aide infirmière, puis infirmière, elle s’investit beaucoup auprès de ses malades « Quand on soigne un malade, il faut se retirer avant de recevoir un remerciement. On est suffisamment récompensé par l’honneur de lui donner des soins ».
Dans la communauté, elle se révèle comme une ressource psychologique et spirituelle en même temps. Elle a une grande complicité avec ses sœurs.
Mais ses problèmes de santé, vont la contraindre à être déchargée de sa fonction le 30 octobre 1873 ; elle redevient simple aide infirmière, puis aide sacristine.
Bernadette ne s’appesantit pas sur son mal ni sur ses souffrances, elle rassure tout le monde sur sa santé. Elle ne veut être une gêne pour personne « Je ne veux plus de cette sœur pour me veiller…je veux des sœurs qui dorment ».
Dans sa chambre de malade elle ne veut conserver que le crucifix : « Celui-ci me suffit, mon Jésus ! Oh que je t’aime ! ».
Juste avant de mourir Bernadette unit sa prière à celle de ses sœurs présentes autour d’elle à l’infirmerie. « Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour moi pauvre pécheresse, priez pour moi pauvre pécheresse ».

Bernadette décède le 16 avril 1879Elle meurt le 16 avril 1879 à l’âge de 35 ans. Dès 1858, pour ceux qui croient à l’authenticité des apparitions, Bernadette est une sainte.

Le procès en Béatification a été envisagé à partir de 1904, bien que la règle fût d’attendre 50 ans. L’enquête durera de 1909 à 1919. Le Corps exhumé de Bernadette sera trouvé intact. Deux guérisons miraculeuses vont être reconnues. Elle sera béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933 par le pape Pie XI. Sa fête est commémorée le 18 février (jour de la 3ème apparition).