La paroisse de Saint-Pierre-sur-Loire participe au grand prix Pèlerin du patrimoine, dans la catégorie « Mobilier, chef-d’œuvre d’art sacré, éléments de décoration ». L’objectif est de protéger les vitraux de l’église de Couffé, un édifice qui appartient au diocèse et nécessite de nombreux travaux d’entretien. Ce nouveau chantier urgent pourrait être soutenu par l’hebdomadaire, c’est ce qu’espère le père Augustin Drillon, ses paroissiens ainsi que l’association « Au temps le dire », tous très investis dans la préservation de ce patrimoine local. Depuis 1990, le Pèlerin a aidé plus de 300 projets de restauration et création à travers toute la France.
Vous pouvez soutenir cette candidature et voter pour le projet avant le 23 mai en suivant ce lien : protection des vitraux de l’église de Couffé (44).
Découverte de l’église
Cette église de style gothique, construite entre 1864 et 1868 a été conçue pour accueillir 800 chaises, son clocher a été réalisé à partir de février 1867 et mesure 52 mètres de hauteur. L’église dédiée à saint Pierre et saint Paul a été consacrée le 6 juillet 1868.
Le destin singulier de l’église de Couffé traduit l’attachement des habitants à l’édifice : construite grâce à la générosité des gens du village (490 donateurs). Elle n’est pas entrée dans le giron de l’Etat par la loi de 1905 car les Coufféens ont fait valoir qu’elle avait été construite sur un terrain privé. Celui-ci appartenant à la famille de la Rochemacé qui en est devenue propriétaire avant de la remettre en 1927 au diocèse de Nantes.
De Couffé, commune de 2700 habitants au nord-est de Nantes, on connaît surtout François Athanase Charette de la Contrie, qui joua un rôle majeur dans la guerre de Vendée, à la tête de l »armée catholique et royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz.
Sa famille a largement contribué à la construction de cette église. Ses descendants figurent sur la rosace du transept est : la scène représente les six fils Charette (zouaves pontificaux) reçus en audience par le Pape Pie IX, à gauche un peu en arrière, leur mère, fille du duc de Berry (Comtesse de Vierzon), qui a grandement contribué à l’édification de l’église. Juste devant elle, un de ses fils tient dans ses mains la maquette d’une église, probablement celle de Couffé.
L’édifice est orné, dans le chœur, d’une fresque (technique « a fresco » par Albert Lemasson) représentant la vie de ce village en 1945. Elle résulte du vœu du prêtre Vrignaud de décorer le chœur de l’église, si la paroisse était épargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. On y reconnaît l’église, les maisons du bourg, les communiants, le drapeau de la ligue eucharistique et des membres de la confrérie des enfants de Marie. Les marguilliers, qui organisaient les processions et tenaient l’église en ordre, sont aussi représentés.
Ceux-ci forment aujourd’hui une association soutenant particulièrement l’entretien de l’édifice qui incombe entièrement à la paroisse et au diocèse. Ce dernier a particulièrement œuvré pour assurer l’étanchéité extérieure du bâtiment, et aujourd’hui des travaux urgents sont entrepris sur les vitraux, dont les armatures métalliques rouillent et laissent entrer la pluie dans l’édifice les jours de tempête.
Le plus ancien de ces vitraux date de 1867 (par le maître verrier Elly de Nantes), Un autre vitrail, de Jean Clamens d’Angers, en 1912, représente les apparitions à Notre Dame de la Salette. La plupart de ces vitraux, offerts par les familles nobles de la commune portent leurs armoiries.
La rosace du transept-ouest représente les paroissiens de Couffé et les religieuses au pied de saint Joseph. Ce vitrail est un don du Prince de Faucigny, cousin de la famille Charette de la Contrie.
L’association locale de préservation du patrimoine » Au temps le dire » a fait de nombreuses recherches afin de rassembler des explications sur chacun des éléments significatifs de l’édifice.
Une mise en valeur de ce travail (reportée depuis 2 ans en raison de la pandémie) permettra en septembre prochain, lors des journées du patrimoine de faire visiter l’église et découvrir certains aspects comme :
– la liste des donateurs pour la construction de l’église (les noms et montants y sont indiqués),
– un certificat (traduit du latin) attestant l’authenticité d’un mannequin de cire représentant Ste Faustine, martyre du 3ème siècle, et renfermant des reliques, réalisé à Rome et exposé dans l’autel du chœur.
La paroisse envisage également d’apposer des cartels explicatifs afin d’accompagner la découverte du monument.
Bonjour, Merci pour cette article sur l’église de Couffé qui est la paroisse de ma famille. Grand merci pour cet article, très intéressant. Il m’incite à retourner voir cette église.
Je me permets de vous signaler une faute d’orthographe « Charette » ne prends qu’un « R ».
Comment faire un don pour la restauration, même s’il est minime ?