Lundi 29 juillet 2019 de 20h30 à 22h30 à Kerguénec

Intervenant

Vianney Bouyer, 59 ans, prêtre du diocèse d’Angers depuis 1991, curé de St Martin des Champs, paroisse d’un grand quartier populaire et multiculturel d’Angers, délégué à la formation permanente des baptisés, a enseigné la Bible pendant 14 ans au séminaire interdiocésain de Nantes. A publié le Cahier Evangile n° 160 « Les anonymes des évangiles ».

Jésus, vrai Dieu et vrai homme, que nous disent les évangiles ? Peut-on leur faire confiance ?

Le champ des recherches historiques est un vaste chantier particulièrement en ce qui concerne Jésus. C’est réjouissant parce que Jésus appartient à tout le monde et tout le monde s’en empare : chrétiens de toute tendance (y compris notre pape émérite Benoît XVI), juifs, incroyants sympathisants. Dans tout ce qui se publie, le meilleur et le pire se côtoient, des consensus se dégagent, des bêtises se propagent et des questions graves et nouvelles apparaissent. Avec Paul nous pouvons nous écrier : « droitement ou de travers peu importe, Christ est annoncé ! » (Ph 1,18). Jésus traverse ainsi l’histoire comme jadis les foules de son pays et tout le monde cherche à le toucher, à l’agripper pour le capter, le mettre de son côté.

Pour faire l’histoire de Jésus, nous disposons

1° De quelques allusions chez les auteurs latins du second siècle (Suétone et Tacite) et chez Flavius Joseph le grand historien juif des années 80-90

2° Des découvertes archéologiques à Jérusalem, en Galilée, à Qumran …

3° Du Nouveau Testament qui ne se présente pas à nous dans l’ordre chronologique puisque les évangiles qui sont au début du livre, sont plus récents que les lettres de Paul ! Les évangiles ne sont pas des reportages mais des icônes de Jésus, des fenêtres qui s’ouvrent sur l’éternité.  Dans leur diversité, ils nous parlent autant de Jésus que de l’amour de l’Eglise pour Jésus ; ils baignent dans la lumière de la Résurrection.

4° Enfin les historiens nous invitent à ne pas négliger la littérature apocryphe : tous ces écrits chrétiens « non officiels » qui se sont développés à côté pour ne pas dire en marge des Ecrits canoniques (réglementaires) du Nouveau Testament.

Pour approcher le mystère de la personne de Jésus, nous sommes d’abord invités à comprendre le monde où il a vécu, un monde de plus en plus éloigné du nôtre, difficile à reconstituer. Dans un deuxième temps, il convient d’entendre dans toute son originalité la voix de Jésus telle qu’elle résonne dans nos évangiles. Enfin, il devient possible de saisir comment s’exprime la foi en Jésus au sein des premières générations chrétiennes.

Les autres conférences (pour se ressourcer cet été)