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Messe à l’église Saint-Jacques de Pirmil
9 janvier 2021 : 18:30
L’année 2021 sera une année sainte pour le diocèse de Saint-Jacques-de-Compostelle, culminant notamment le dimanche 25 juillet, jour de la Saint-Jacques. En communion avec tous les pèlerins de Saint-Jacques, et pour marquer le début de cette année dans notre diocèse, Mgr Percerou célèbrera une messe en l’église Saint-Jacques de Nantes le samedi 9 janvier 2021 à 18h30.
2021 est ce que l’on appelle une année jacquaire ou compostellane, une année où le 25 juillet, jour de commémoration du martyre de l’apôtre saint Jacques, tombe un dimanche. Cela arrive 14 fois par siècle. Alors, la « porte sainte » de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle est ouverte au premier jour et refermée au dernier jour de l’année. Les croyants qui font le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle peuvent obtenir l’indulgence plénière.
Les chemins de Compostelle attirent plus de 340 000 pèlerins chaque année, avec un taux de croissance de plus de 10 % par an. L’année 2020 a été très perturbée par la crise sanitaire et 2021 devrait voir un afflux de marcheurs, surtout espagnols, à l’occasion de ces fêtes très suivies. Les pèlerins viennent essentiellement à pied, et souvent de villes proches. Le Camino francés rassemble les deux tiers des marcheurs, mais les autres chemins « mineurs » connaissent une croissance de leur fréquentation supérieure au chemin traditionnel. Les mois d’été sont les plus fréquentés par les pèlerins, et les Espagnols y sont majoritaires (les pèlerins d’origine étrangère dominent le reste de l’année). Les chemins de Compostelle, qui correspondent à plusieurs itinéraires en Espagne et en France, ont été déclarés en 1987 « Premier itinéraire culturel » par le Conseil de l’Europe. L’association Bretonne des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle 1 accompagne ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure, quelles que soient leurs convictions et leur démarche : marquer une coupure avec le quotidien, se retrouver, vivre une expérience forte et intérieure.
Témoignage de Solange et Robert qui accueillent des pèlerins en route vers Saint-Jacques, chez eux en Loire-Atlantique, depuis 2015
« En mai 2014, nous sommes allés en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, en car. Nous faisions entre 18 et 25 km à pied chaque jour. Ce pèlerinage nous a fait découvrir le monde des pèlerins de Saint-Jacques. L’année suivante, on nous a sollicités pour accueillir des pèlerins chez nous et nous avons accepté, persuadés que nous pouvions rendre service.
En 2019, nous avons accueilli 28 personnes et réalisé 17 jours d’accueil. Cela nous demande beaucoup de disponibilité. Ces marcheurs arrivent seuls ou à deux dans l’après-midi, fatigués, après avoir parcouru 20 à 25 km (ou plus), heureux de poser leur sac et de trouver du confort pour une soirée et une nuit de repos. Nous prenons le repas avec eux, c’est un moment d’échange toujours agréable. Souvent le pèlerin est bavard après une journée de solitude, et il aime parler de ce qu’il a vécu sur son chemin, ses aventures, ses rencontres et parfois de ce qui l’a mis en route… Chaque accueil est d, toujours plein de surprises et de riches partages. Le matin, nous les regardons partir, reposés, ragaillardis, prêts à affronter une nouvelle journée de marche. »
Les raisons d’entreprendre le pèlerinage à Saint-Jacques sont aujourd’hui moins directement religieuses mais conduisent les marcheurs à admirer la nature, à se dépasser physiquement, à accueillir l’inattendu d’une journée de marche, à s’ouvrir à l’inconnu que l’on croise, avec qui on fait un bout de route ou qui nous ouvre sa porte le soir (cf. le témoignage ci-contre). La recherche spirituelle s’exprime dans cette marche au long cours. L’église Saint-Jacques de Pirmil (ci-dessus) est la plus ancienne église de Nantes ; elle date de la fin du XIIe siècle et fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 24 avril 1971. Une inscription en chiffres arabes de facture récente (XIXe siècle), relevée sur la clef d’une arcade qui sépare le transept du choeur, indique que l’église a été construite en 1180.
Isabelle Nagard
Paru dans ELA n° 110 – janvier 2021