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Grande veillée mariale à Saint-Similien de Nantes
16 mai 2024 : 20:30 - 22:00
A l’occasion de la Neuvaine à Notre-Dame de Miséricorde (du vendredi 10 mai au samedi 18 mai), grande veillée mariale le jeudi 16 mai 2024 de 20h30 à 22h à l’église Saint-Similien (paroisse des Saints-Évêques-de-Nantes) .
Au programme : louange, prédication, adoration, confessions…
380 ans de neuvaine à Notre-Dame de Miséricorde
Vers 1644, un évêque irlandais en résidence à Nantes (suite à la persécution de Cromwell) institua une dévotion pour s’associer à la prière des apôtres, de Marie et des saintes femmes, réunis au Cénacle à Jérusalem. Ils attendaient de recevoir l’Esprit Saint et la force d’évangéliser, comme Jésus le leur avait promis avant son Ascension. Ce don de l’Esprit Saint se manifesta le jour de la Pentecôte.
Cette neuvaine se vivait dans la chapelle Notre-Dame de Miséricorde, implantée au croisement des rues de Miséricorde et du Bourget. Elle commençait le jour de l’Ascension par une procession partant de l’église paroissiale. Les Nantais venaient prier devant une petite statue polychrome en bois, posée sur le tabernacle. Un manuel proposait des prières à l’Esprit Saint et à la Vierge, mais recommandait aussi l’oraison du cœur. Chaque journée se clôturait par le salut du Saint-Sacrement.
Après treize ans d’arrêt durant la Révolution (la chapelle ayant été détruite, mais la statue sauvée par Sœur Jeanne), la neuvaine fut transférée dans l’église paroissiale Saint-Similien. Les Nantais priaient en silence devant la statuette, posée sur le tabernacle. L’église ouvrait avec une messe à 4h du matin et après sa fermeture à 21h30, des paroissiens priaient sur le parvis. En 1886, la première partie de l’église actuelle étant construite, un autel fut dédié à Notre-Dame de Miséricorde.
À cette époque et jusqu’au début des années 1950, des pèlerinages d’œuvres paroissiales, d’institutions diocésaines et de religieuses non cloîtrées se succédaient chaque matin, entre 6h et 8h, pendant dix jours. La journée se terminait à 20h par un prêche, des recommandations et un Salut solennel. À partir de 1970, la neuvaine prit un format plus eucharistique, avec encore quelques pèlerinages ; depuis les années 2000, la messe était précédée d’un chapelet médité. Aujourd’hui encore, soyons sûrs que Notre-Dame veille sur ses enfants, et nous appelle à nous tourner vers elle au cours de cette neuvaine pour l’implorer dans notre monde actuel.
Article paru dans ELA n° 125 – mai 2022