C’est le premier jour de l’automne – joli signe – que presque tous les 186 LEME diocésains ont rencontré notre évêque pour la première fois. À pied depuis la Maison diocésaine St Clair, une petite procession a guidé notre évêque à travers ce quartier universitaire jusqu’à l’église St François, lieu prévu pour la réunion.
Déjà, d’évidence, il faisait bon être là, que ce soit en termes de météorologie, de convivialité, d’accueil comme de fraternité ! Cette phrase, aimée de notre évêque et citée par lui, reprise de l’épisode biblique de la transfiguration (Mt 17) nous dit non seulement qu’il est bon d’être ensemble, mais aussi qu’il est bon d’être missionné, mais encore qu’il est bon d’être heureux, et d’être heureux de vivre de la proximité du Christ. Tout un programme, celui des laïcs en mission ecclésiale !
Trois points ont été abordés : vivre l’évangile au quotidien, vivre une vie spirituelle, et vivre la synodalité.
Vivre l’évangile au quotidien, c’est être des femmes et des hommes de la foi incarnée, c’est vivre notre foi comme l’histoire d’une rencontre (avec le Christ) et de rencontres multiples (celles de tous les jours). Notre mission première doit être de permettre les rencontres, entre les humains, entre nous et les autres, et ensuite seulement entre Dieu et les humains. Méditons pour cela les rencontres des évangiles : la samaritaine, Zachée, la femme adultère et ses bourreaux, le centurion, la syro phénicienne ; jamais nous n’y trouverons un Jésus donneur de leçons, mais toujours un Jésus dans l’accueil. Il pose des paroles de salut, des paroles qui remettent debout, mais toujours en renvoyant à la liberté des gens e des consciences et toujours au cœur de leur humanité, de leur épaisseur humaine.
Vivre d’une vie spirituelle, c’est garder en tête ces deux questions :
- Qu’est-ce que celles et ceux que j’ai rencontrés m’ont révélé du Christ ?
- Et par conséquent, quels sont les appels que j’ai entendus d’eux, et quelle sera ou est mon attitude juste vis-à-vis d’eux ?
Prendre soin de sa vie spirituelle, c’est aussi vivre de la Parole, de la contemplation de la mission du Christ, c’est avoir régulièrement des relectures en groupes, c’est enfin déposer sa vie et sa mission de temps en temps aux pieds de Celui qui donne sens à celle-ci.
Vivre la synodalité, c’est vouloir faire Église, au sens universel.
Cette dimension synodale, à la demande du pape François, doit devenir un savoir-faire et un savoir être, pour marcher ensemble, toutes et tous. Nous avons besoin les uns des autres, pour déterminer la route à suivre, ensemble. J’ai beau être de quelque part, nous dit notre évêque, je suis le pasteur de toutes et tous, et c’est et sera un défi. Quant aux lemes, c’est pareil ! Car si nous sommes toutes et tous de quelque part, nous sommes aussi missionnés pour toutes et tous, et c’est l’Église que nous engageons dans nos missions.
Alors, laissons à notre évêque la dernière phrase, et faisons d’elle un programme :
Que la diversité fasse notre beauté !
Mathilde Finot
LEME – responsable adjointe du service Formation