En la date du 25 janvier 2025, une formation a été organisée[1] dans l’enceinte de la Maison Diocésaine Saint Clair, pour les accompagnateurs des jeunes. Plusieurs membres œuvrant dans l’apostolat des jeunes et des adultes ont pris part à cette formation. Entrant dans le vif du thème, Intelligence Artificielle et ses enjeux : entre promesses et risques, l’intervenant Bernard Jarry Lacombe, chargé de mission Innovation et société à la CEF, a signalé, au préalable, que nous vivons dans un monde complexe où l’I.A existe. Il faut donc en prendre acte puisqu’elle est un outil d’aide mais aussi elle peut être un danger.

Continuant son exposé, Bernard Jarry a rappelé que le progrès de l’I.A prend une vitesse fulgurante, qu’elle produit en quelques secondes du texte, elle aide à la réflexion, à la rédaction des courriers, calculs, dessins, graphiques, etc. L’I.A est capable de répondre parfois à des questions sans aucune dépense d’énergie intellectuelle. Elle est un super assistant, permet de gagner du temps, elle est inutile pour faire un enseignement personnalisé, elle est un support pour multiplier les possibilités de créer les contenus de l’enseignement. Néanmoins, l’I.A. a aussi ses limites : les discriminations, les fausses informations ou fakenews et des deepfakes. Il y a aussi la question de la tricherie qui remet en question la valeur de diplôme obtenu, le désengagement à la réflexion… Elle est un outil fabuleux, magique et facilement manipulateur ; le réalisme des écrits et vidéos générés est fascinant mais peut nous tromper. De plus, on a créé des machines et on a fini par les adorer. Les questions éthiques que cela soulève, nous poussent à cogiter, à discerner et à savoir bien utiliser l’I.A. Une sonnette d’alarme se fait déjà entendre lorsque l’I.A, prend la tendance de remplacer l’homme. Est-elle un allié ou un maître ? S’il faut avoir recours à l’I.A.Gen[2], c’est pour quelle finalité ? L’I.A ne doit pas condamner l’humanité à dépendre des machines (Pape François, juin 2024). Raison pour laquelle les parents, les citoyens, les éducateurs, les consommateurs, les travailleurs… doivent agir dans l’immédiat parce que former, informer, éduquer, les jeunes, les adultes et soi-même s’avère fondamental. A cause des bouleversements anthropologiques et sociaux produits par leur usage, le numérique et l’I.A sont-ils au service du « nous tous », ou au cœur des luttes de pouvoir, de la compétition et du profit de quelques-uns ?

P. Oscar Matungulu, SMA
en formation en communication. 

[1] Journée organisée par les services diocésains de FormationCatéchuménat Pastorale des Jeunes et la Mission Saint-Clair, ainsi que la DDEC, le Services de gestion et protection des mineurs du diocèse et l’Aumônerie de l’enseignement public.

[2] L’intelligence artificielle générative (IA générative) est un type d’IA capable de créer de nouveaux contenus et idées, notamment des conversations, des histoires, des images, des vidéos et de la musique.