À peine sorti des fêtes de Noël, notre diocèse est entré dans un nouvel Avent, une nouvelle attente : celle d’un pasteur pour notre diocèse. Nous portons cette intention dans notre prière.
La prière a au moins deux vertus. Celle de toucher le cœur de Dieu, d’abord. Si nous lui demandons un pasteur qui nous conduira fidèlement sur les chemins de l’Évangile, comment ne se laisserait-il pas toucher ? Si nous demandons au Père un évêque qui saura nous tenir dans la communion de l’Esprit autour du Christ, comment pourrait-il ne pas nous exaucer ?
La prière a une deuxième vertu : celle de changer notre cœur, quand nous remettons les désirs qui nous habitent entre les mains de Dieu. Nous avons peut-être une idée de l’évêque qu’il faudrait pour le diocèse de Nantes : pourvu qu’il soit comme ceci, qu’il parle comme cela… Dans la prière, nous nous dessaisissons de notre projet pour accueillir celui de Dieu. Nous lui demandons, non pas de nous donner l’évêque que nous désirons, mais de savoir accueillir l’évêque qu’il désire pour nous.
Cette attente est aussi l’occasion de mesurer à quel point un évêque est essentiel pour un diocèse. Nous attendons de lui qu’il donne des impulsions à notre Église, qu’il nous renouvelle dans notre fidélité au Christ, qu’il nous tienne dans la communion de la foi, qu’il porte la voix de notre Église dans la société.
Nous sommes en attente, mais nous ne restons pas les bras ballants pendant ce temps. Un évêque est essentiel, mais il ne fait pas tout ! L’Église poursuit sa mission en Loire-Atlantique, le peuple de Dieu que nous sommes continue à annoncer l’Évangile, à prier le Seigneur, à servir les frères.
Il continue à se rassembler pour être signe de la présence de Dieu au milieu du monde. Au coeur de ce mois de février, l’ordination de quatre diacres permanents à la cathédrale de Nantes témoignera que la vie de Dieu continue à irriguer notre Église, et que Dieu ne cesse de lui donner les moyens de le servir en servant tout homme comme un frère.
Qu’en ce temps d’attente, le Seigneur nous tienne dans une espérance active et joyeuse, jusqu’au jour où nous pourrons chanter : « Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ».
François Renaud
Administrateur diocésain
(ELA n° 101 – février 2020)