Canicule, manque d’eau, forêt amazonienne en feu, les questions liées à l’environnement, au climat, à « la sauvegarde de la maison commune » ont occupé une partie importante de l’actualité, cet été. Et revient la question posée par le Pape François dans Laudato si’, son encyclique : « Quelle genre de monde voulons-nous laisser à ceux qui nous succèdent, aux enfants qui grandissent ? » (n° 160).
Nous avons en tête ce que le Pape dit de « l’écologie intégrale ». Écologie non pas partielle, mais intégrale. « Tout est lié », répète-t-il, plusieurs fois : notre environnement et les questions de justice sociale. Cette écologie intégrale comprend « la place spécifique de l’être humain dans ce monde et ses relations avec la réalité qui l’entoure » (no 15). Notre planète a des ressources limitées. Comment vivre ensemble dans un univers limité ? Nous avons à exercer notre responsabilité personnelle, à avoir une consommation responsable. Vivre une certaine simplicité de vie, réfléchir nos achats, nos déplacements, notre alimentation. Autant de questions sur lesquelles des échanges sont possibles ; des actions sont conduites aujourd’hui par plusieurs groupes dans les paroisses, les mouvements, en particulier les mouvements de jeunes, les écoles. En le faisant, ils pensent l’avenir, ils refusent le fatalisme ; ils pensent l’avenir avec la génération des jeunes, collégiens, lycéens, étudiants, jeunes professionnels.
Ce sera aussi le sens de la démarche que j’entreprends, au cours de cette année : une rencontre avec les jeunes de 16-30 ans. La démarche ne se limitera pas aux soucis de la jeune génération pour l’environnement ; il y a aussi les choix et orientations dans la vie étudiante ou professionnelle, les questions spirituelles et religieuses, les loisirs, le monde numérique ou la vie de relations. Ces rencontres dans divers lieux du diocèse, veulent être un chemin d’Emmaüs parcouru ensemble, jeunes, animateurs et évêque moins jeune (!), avec le Christ ressuscité comme compagnon. Pendant la route, nous évoquerons ensemble, ce qui occupe la vie des jeunes générations dans ce département, leur foi, leurs engagements, leurs projets, leur vocation, et leur lien au Seigneur. Le Pape François encourage
une « pastorale synodale » dans son exhortation « Il vit, le Christ » : « je tiens à souligner que les jeunes eux-mêmes sont des agents de la pastorale de la jeunesse, accompagnés et guidés, mais libres de rechercher de nouveaux chemins avec créativité et audace » (no 203). J’ai hâte de découvrir les trésors qui se vivent déjà, de recueillir quelques pépites pour le bien du diocèse. Je confie cette démarche à la prière du diocèse.
Bonne rentrée !
+Jean-Paul James
évêque de Nantes
(ELA n° 96 – septembre 2019)