Quatre soirées étaient proposées au Carré Sainte-Anne à Saint-Nazaire « pour mieux s’accueillir et rencontrer les personnes homosexuelles et leurs proches ».

Le tractAprès le film Le ciel sur la tête, les participants ont abordé les souffrances des jeunes et des parents, l’image que des parents (et autres) peuvent avoir dans la tête sur la réussite de leur enfant dont l’orientation est homosexuelle et l’importance de mettre des mots sur cette réalité dont on parle un peu plus facilement aujourd’hui…
Les témoignages lors de la 2e soirée ont touché les participants. « Les témoins ont eu une grande confiance quand on voit la difficulté de vivre son homosexualité. Au nom de quoi crée-t-on une différence ? Ces rencontres nous ont permis d’avancer en faisant évoluer nos jugements et certitudes. Fondamentalement, la question est : comment l’Église accueille chacun sur son chemin ? Il y a besoin d’une nouvelle compréhension de ce qu’est l’homosexualité et la possibilité de vivre sa foi… ».
Ce fut l’objet de la 3e soirée. Si certains textes de l’Église (tels quelques articles du catéchisme de 1992) nous font découvrir des aspects positifs et des aspects négatifs, voire blessants pour les personnes, une nouvelle donne pastorale alimente la réflexion. Des textes du Conseil Famille et Société de la Conférence des Évêques de France de septembre 2012 et mai 2013, ainsi que La joie de l’amour du pape François ouvrent des pistes nouvelles. Ainsi, ce sont environ 40 diocèses en France qui ont des initiatives pastorales pour l’intégration des personnes homosexuelles dans les communautés chrétiennes.
« Il y a encore du chemin à faire », constatait quelqu’un lors de la 4e soirée. François Renaud, vicaire général, rappelait qu’un curé de paroisse doit servir la communion et l’unité de sa communauté chrétienne. Mais, soulignait une personne homosexuelle présente : « Comment prétendre faire communion quand on ne s’accueille pas mutuellement ? » Une grande attente des participants : que tous les chrétiens – sans oublier les prêtres – avancent dans cet enjeu pastoral que sont l’accueil et l’intégration de toute personne quelle qu’elle soit. Il faut se côtoyer, se connaître pour s’accueillir et se comprendre… comme pour toutes les autres différences que nous avons à vivre !

D’autres initiatives sont prévues : un chemin d’Emmaüs dans la région de Saint-Nazaire et une conférence de Jean-Luc Brunin, Évêque du Havre et ancien président du Conseil Famille et Société, le lundi 10 août dans le cadre des conférences de Kerguénec. Il faut « accepter vraiment d’entrer en contact avec l’existence concrète des autres et de connaître la force de la tendresse. Quand nous le faisons, notre vie devient toujours merveilleuse. » (La joie de l’amour no 308).

Le groupe S’ACCUEILLIR
du diocèse de Nantes
article paru dans ELA n° 101 – février 2020