Dans le cadre de ces Rencontre Méditerranéennes, des théologiens de divers pays de la Méditerranée ont travaillé durant deux journées, à l’Institut Catholique de la Méditerranée (ICM). Le texte qui suit a vu le jour à partir d’expériences théologiques vécues sur les rives de la Méditerranée et à partir d’un chemin de recherche et d’échanges qui a duré plusieurs années. Il est maintenant proposé sous la forme d’un Manifeste à ceux qui s’intéressent à cette thématique et qui entendent s’impliquer, de diverses manières, dans le processus initié. Selon l’étymologie même du terme « manifeste », nous avons en effet l’intention d’offrir aux Églises, à la communauté académique et à ceux qui souhaitent croiser notre travail un texte qui fasse connaître quelques acquis théoriques et quelques repères à partir desquels nous souhaitons travailler pour une théologie depuis la Méditerranée. Il s’agit donc d’un texte ouvert, dynamique comme l’est le processus qui, nous l’espérons, pourra se déployer grâce à la diffusion de ce manifeste.

Marita Andreux
responsable du Service diocésain des relations avec les musulmans

 

« Grazie, Santo Padre ! Si vous saviez comme nous sommes fiers et heureux ! Je crois que ce soir, même la Bonne Mère a la larme à l’œil ! » (Jean-Marc Aveline, Cardinal archevêque de Marseille, 23/09/2023).

Le pape François est revenu, à son retour à Rome, lors de l’Audience Générale du 27 septembre 2023 sur ce voyage.

« Qu’est-ce qui résulte de l’événement de Marseille ? Un regard sur la Méditerranée que je définirais comme simplement humain, ni idéologique, ni stratégique, ni politiquement correct, ni instrumental, humain, c’est-à-dire capable de tout rapporter à la valeur primordiale de la personne humaine et à sa dignité inviolable. Ensuite en même temps, est apparu un regard d’espérance… Et même c’est un regard de fraternité.

Frères et sœurs, cette espérance, cette fraternité ne doit pas « se volatiliser », non, au contraire, elle doit s’organiser, se concrétiser dans des actions à long, moyen et court terme.

La Méditerranée doit être un message d’espérance !

Mais il y a un autre aspect complémentaire : il faut redonner de l’espérance à nos sociétés

européennes, spécialement aux nouvelles générations. En effet, comment accueillir les autres si nous n’avons pas nous-mêmes un horizon ouvert sur l’avenir ? Comment des jeunes sans espérance, enfermés dans leur vie privatisée, préoccupés par la gestion de leur précarité, peuvent-ils s’ouvrir à la rencontre et au partage ? Nos sociétés tant de fois malades de l’individualisme, du consumérisme et de l’évasion vide ont besoin de s’ouvrir, d’oxygéner leurs âmes et leurs esprits pour pouvoir lire la crise comme une opportunité et l’affronter de manière positive.

L’Europe a besoin de retrouver passion et enthousiasme, et à Marseille je peux dire que je les ai trouvés !

Que Notre-Dame, que les Marseillais vénèrent sous le nom de Notre-Dame de la Garde, accompagne le chemin des peuples de la Méditerranée, afin que cette région devienne ce qu’elle a toujours été appelée à être : une mosaïque de civilisation et d’espérance ».

 

Sur le site de l’ICM de Marseille ce texte est publié dans diverses langues: https://icm.catholique.fr/

Bonne lecture !