L’ensemble paroissial Saint-Hermeland – Saint-Jean XXIII devient en ce début 2020 une seule et même paroisse : la paroisse Saint-Hermeland-sur-Loire. Son territoire correspond à l’ancien secteur pastoral de Basse-Loire-Nord, couvrant les communes de Couëron, Indre et Saint-Herblain Ouest. Damien Sauzeau, son curé, en dresse le portrait.
Quels sont les traits marquants de cette paroisse ?
C’est un territoire d’origine rurale qui a connu une forte industrialisation, avec les forges de Basse-Indre, Tréfimétaux, et la Direction des constructions navales. Des cités ouvrières se sont créées, marquées par l’arrivée de Polonais et d’Espagnols. Au plan de la vie de l’Église, cela a été un terreau favorable au développement de la Mission ouvrière. Plus récemment, le remodelage pastoral de 2004 a permis le rapprochement de deux paroisses qui fonctionnent maintenant comme une seule : Équipe d’animation paroissiale, Conseil économique, services paroissiaux communs. Mais il reste à progresser dans certains domaines : la liturgie ou l’accompagnement des familles en deuil, par exemple.
La paroisse a-t-elle des atouts particuliers ?
Le premier se situe au niveau des enfants et des collégiens. La catéchisation reste assez importante, et il existe depuis longtemps un Service aumônerie catéchèse pour les ados (SAC ados) de la 6e à la 3e. De plus, un groupe de lycéens s’est mis en route depuis peu. D’ailleurs, les deux Laïcs en mission ecclésiale de la paroisse se situent pour l’une au niveau de la catéchèse, pour l’autre au niveau des collégiens. Cela donne du fruit, tout comme le rassemblement de jeunes autour de la musique, en particulier pour animer chaque mois la messe en famille. Quatre d’entre eux ont participé au stage « musique et liturgie » en juillet dernier. Autre point fort, celui de la solidarité vis-à-vis des plus démunis à travers un Pôle solidarité dont le rôle est de coordonner différents acteurs comme le Secours catholique, ceux et celles qui apportent un soutien aux migrants et aux Roms. Il existe également une équipe du CCFD Terre solidaire.
Des priorités sont-elles en œuvre actuellement ?
L’an passé, nous avons réfléchi et lancé des actions sur la fraternité : avec la terre (démarche « Église verte »), entre générations (repas après la messe)… Aujourd’hui, l’EAP travaille deux axes. D’abord celui de la communication, en lien avec la création de la nouvelle paroisse, car il reste des efforts à faire pour que les personnes se connaissent et se comprennent mieux. Ensuite celui d’une pastorale vers les jeunes adultes : des rencontres commencent tout juste à être proposées sur des questions qui peuvent les intéresser (exemple : faut-il être heureux pour vivre ?). C’est une paroisse où nous célébrons encore beaucoup de mariages et il y a un potentiel dans la tranche des 25-40 ans grâce aux nouveaux habitants de notre territoire.
Propos recueillis par Benoît Noblet pour la revue ELA n° 100 – janvier 2020
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