Souvenez-vous : le 1er mars, à Saint-Nazaire, le Père François Renaud a appelé 61 catéchumènes adultes de notre diocèse à recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne. Habituellement, les baptêmes d’adultes ont lieu en paroisse lors de la veillée pascale, et les confirmations à la cathédrale lors de la Pentecôte. Cette année, le confinement et l’interdiction des rassemblements contraignent les catéchumènes à patienter.

Pas simple, quand vous vous réjouissez de découvrir un superbe panorama au terme d’une randonnée de plusieurs mois, et que la route se coupe soudainement devant vous à cause d’un violent orage ! Inquiétude pour vous, pour vos proches, incertitude quant à la suite du parcours, déception…
Leur cœur est brûlant du désir de renaître dans le baptême, de s’unir à Dieu dans l’Eucharistie, et de recevoir la force de l’Esprit.
L’une d’elles écrit : « C’est vraiment très dur pour nous tous, je pense, nous qui espérons tant nous rapprocher du Seigneur… Les fidèles sont privés du sacrement de l’Eucharistie, mais ils ont déjà reçu le sacrement du baptême (…) Aujourd’hui et dans les prochaines semaines, ce n’est pas ne plus aller à la bibliothèque, ne plus amener mon fils à l’école, ou autre qui va le plus me préoccuper, ce qui va me manquer le plus, c’est d’être bénie par le prêtre, c’est de cheminer vers le baptême. ».
Les accompagnateurs font preuve d’imagination pour soutenir les catéchumènes à distance. Certains échangent autour d’une vidéo, en réunion, d’autres s’envoient un SMS au moment de partager la paix du Christ à la messe.
L’impatience des catéchumènes à recevoir le Corps du Christ me touche en cette période où moi non plus je ne peux pas communier, ou seulement spirituellement. Mon cœur est-il toujours brûlant du désir de recevoir le Seigneur dans l’Eucharistie ?
Le chemin des catéchumènes bouscule nos habitudes de « vieux cathos » (comme l’aurait dit Mgr James). Merci à eux de nous réveiller ! Les catéchumènes et confirmands ont besoin de notre soutien et de nos prières pour vivre ce temps d’attente. Le psaume 26 porte cette espérance : « Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur ».

Céline Bonnet,
responsable du Service diocésain du Catéchuménat
Revue ELA n°103 – avril-mai 2020