« La femme appelée à prendre soin de l’autre dans sa vulnérabilité », c’était l’intitulé d’un week-end au monastère des Augustines de Malestroit (56). Les 8 et 9 février, une vingtaine de jeunes femmes de 18 à 35 ans, se sont retrouvées, à l’initiative de quatre communautés religieuses : les Petites Sœurs des Maternités Catholiques, les Servantes des Pauvres, les Petites Sœurs des Pauvres et les Augustines de Malestroit.
Deux jeunes nantaises nous parlent de leur expérience
Clothilde a 23 ans. Nantaise d’origine, elle est en deuxième année d’école d’infirmière à Brest.
« Les interventions et les nombreuses rencontres m’ont permis de mieux prendre conscience de l’importance de l’accompagnement qu’on pouvait faire en tant que chrétien. Ma mère s’occupait déjà de personnes âgées et, toute petite, je l’accompagnais dans ses visites. Aujourd’hui, c’est bien auprès d’elles que j’ai envie de travailler. J’ai été impressionnée par la place réservée aux familles dans le service des soins palliatifs. La personne en fin de vie peut être accompagnée par ses proches jusqu’au bout, jour et nuit. Nous avons également beaucoup échangé entre participantes, prié, chanté. Les temps personnels pour étudier la Bible ont été riches, ont suscité nos questions… J’invite tous les jeunes qui le peuvent à vivre une expérience comme celle-là, j’en garde un beau souvenir ! »
Camille fait des études d’ingénieur dans une école de Nantes, elle vit en résidence étudiante où règne entraide, solidarité et rires, nous dit-elle. Mais comment a-t-elle eu l’idée de ce week-end ?
Elle sourit : « J’en avais entendu parler sur Facebook et mon accompagnateur spirituel m’a encouragée à faire cette démarche. Une véritable halte spirituelle qui m’a permis de me ressourcer auprès de la Communauté des Augustines, de partager le quotidien des soeurs, d’approcher ce mystère du don total à Dieu que certaines femmes choisissent à travers la vie religieuse. » Lorsqu’on lui demande sa plus grande découverte et les meilleurs moments vécus, cette pétillante jeune fille raconte… « Les “ récréations ” avec les soeurs, ont tenu leurs promesses. Tandis que certaines commençaient des jeux de société, j’ai découvert avec d’autres, les danses d’Israël : très bon moyen d’augmenter son cardio et de mieux connaître les pieds de ses voisines ! Les bons moments ont été nombreux, mais quelle émotion quand nous avons improvisé une petite chorale lors de visites à des personnes en soins palliatifs. La communion qui s’instaurait à travers les chants m’a profondément touchée. Le point culminant du week-end a cependant été la veillée d’adoration où on ressent la présence aimante du Christ… » conclut-elle simplement.
Article paru dans ELA n°103 – avril-mai 2020