À la faveur du Voyage à Nantes, la Maison de l’Immaculée, qui accueille des prêtres retraités, ouvre ses portes tout l’été pour une exposition originale de masques de la célèbre Maison Peignon qui détient dans ses réserves une collection unique de masques anciens, dont certains remontent au Second Empire.

Prestigieux fournisseur de costumes en France jusqu’au début des années 2000, la Maison Peignon s’est mise à fabriquer des masques presque par hasard, sa vocation première étant le déguisement, les costumes pour les bals costumés, les fêtes de quartier, les soirées privées et le carnaval. Très vite, la Maison rencontre un important succès : de 1864 à 1894, Eugène Peignon, le fils de la fondatrice, formé aux Beaux-Arts de Paris, conçoit un ensemble de masques avec une remarquable expressivité et en fait un accessoire burlesque. Avec les visages caricaturaux de ces masques peints, c’est tout l’univers de la fête et de la dérision du 19e siècle qui surgit.
Aux faciès plus ou moins reconnaissables, s’ajoutent peu à peu d’effroyables sorciers et sorcières aux rictus infernaux, des têtes d’animaux, et même des fruits et légumes au visage humain.
Du 1er juillet au 3 septembre, la visite est ouverte de 10h à 19h (30 personnes maximum à la fois).

Cette exposition est l’occasion d’apercevoir le jardin et la bibliothèque. Trois médiateurs seront présents tout au long de cette exposition, pour guider les visiteurs et préserver la quiétude des lieux.

La Maison de l’Immaculée est installée à l’emplacement de l’ancien Couvent des Minimes attenant à la chapelle construite à la fin du 16e siècle. Les Minimes disposaient alors d’un ensemble monastique complet comprenant église, cellules, salle capitulaire, cloître, jardins et dépendances, s’étendant jusqu’à l’actuelle rue Henri IV. Au début du 18e siècle, le couvent subit les transformations du quartier décidées par la mairie de Nantes : pour aménager en promenades publiques les Cours des États (de nos jours appelés Cours Saint-Pierre et Saint-André), la propriété des Minimes est amputée. Après la Révolution, l’état de délabrement du Couvent des Minimes est tel que sa démolition complète est décidée. À son emplacement, au milieu du 19e siècle, Théodore Nau est désigné par le diocèse pour reconstruire une nouvelle maison destinée à accueillir les missionnaires de Saint François de Sales. Cette maison est aujourd’hui la Maison de l’Immaculée où vivent des prêtres âgés.

Cette exposition est l’occasion de découvrir ou redécouvrir la chapelle de l’Immaculée, de style gothique,
qui jouxte cette maison, au fond de la rue Malherbe, lorsque l’on vient du château.
Un guide de la SPREV (Sauvegarde du Patrimoine Religieux en Vie)
pourra guider votre découverte de l’édifice,
qui était à l’origine une chapelle ducale et dont l’édification date du 15e siècle.
Celle-ci sera ouverte tout l’été, du mardi au samedi, de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 18 h,
ainsi que le dimanche de 14 h à 18 h (messe le matin à 10 h).