S’ENGAGER À PLUS DE JUSTICE ET DE SOBRIÉTÉ
« Il ne suffit pas de concilier, en un juste milieu, la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l’environnement et le progrès. Sur ces questions, les justes milieux retardent seulement un peu l’effondrement. Il s’agit simplement de redéfinir le progrès. » Laudato Si’ §194
Éclairage biblique par notre aumônier national, Bertrand Gournay
« Le Royaume de Dieu, c’est la Royauté d’Amour de Dieu au plus intime de nous », écrit Maurice Zundel. Les mots de Jésus sont fermes : Dieu a besoin des hommes pour édifier son Royaume, des hommes capables de repentir.
L’actualité, les enjeux climatiques, économiques et sociaux tels que les formes de domination hommes-femmes ou les replis identitaires au sein de plus en plus de pays exigent des prises de conscience urgentes de tous, sachant combien « tout est lié » (Cf. la lettre apostolique du pape François « Tous Frères »). Ne devons-nous pas nous engager sur plus de justice et de sobriété ?
Viens, Seigneur, ouvrir nos cœurs et nos esprits pour que nous devenions aptes à suivre le Christ, à résister aux tentations contemporaines
On entend parfois dire que le CCFD-Terre Solidaire ne présente pas d’actions concrètes. Ci-dessous, des actions concrètes de notre partenaire au Brésil : le réseau JNT (Justica nos Trilhos)
Défendre les droits humains et de la nature en amazonie brésilienne
Le réseau brésilien Justica nos Trilhos est né en 2007 de la volonté de défendre l’environnement et les droits humains des communautés des États du Pará et du Maranhão dont les territoires sont traversés par le corridor de Carajás. Longue de près de 900 kilomètres, cette ligne de chemin de fer exploitée par la multinationale Vale relie les mines de Carajás, l’un des principaux bassins miniers de la planète, au port de São Luís au nord du pays, et achemine les marchandises et les travailleurs migrants. Les communautés indigènes souffrent des effets dévastateurs sur la nature de l’exploitation minière dans cette partie de l’Amazonie brésilienne et de l’agro-industrie qui a confisqué les terres autochtones ancestrales avec le soutien de l’État, et imposé la monoculture (soja, eucalyptus) destinée à l’export au détriment de leurs propres cultures.
Soutenir l’agroécologie et défendre les droits humains
Afin de lutter contre ce détournement des richesses agricoles, Justica nos Trilhos soutient l’agriculture familiale et les pratiques agroécologiques auprès des communautés. Elle forme par exemple des agriculteurs à la construction de barraginhas, « petits barrages », capables de capter et de stocker l’eau de pluie, outils essentiels dans des régions qui souffrent de la sécheresse et du changement climatique. Elle mobilise également la société civile contre les effets néfastes de l’agroindustrie sur l’environnement et la santé humaine. Elle soutient par exemple actuellement la loi d’initiative populaire, visant l’interdiction de l’épandage aérien de produits chimiques, à l’Assemblée populaire du Maranhão. Ces pulvérisations chimiques fréquentes et massives sont particulièrement nocives pour les sols, les rivières, les cultures, la biodiversité et la population. Le réseau défend aussi, par des campagnes d’information, les droits humains violés par l’exploitation incontrôlée des entreprises extractrices et tente d’obtenir réparation auprès d’elles et de l’État.